mardi 25 septembre 2018

Qu'est ce que l'ayurveda ?

  Avec une popularité accrue du yoga, l'ayurveda devient de plus en plus en vogue.  Médecine traditionnelle indienne encore pratiquée en Inde de nos jours, elle est, avec la médecine chinoise, l'une des sciences médicales la plus ancienne de l'humanité.  Mais, qu'est-ce qu'exactement l'ayurveda et en quoi peut-elle nous être utile dans notre vie de notre ère moderne ?  Je vais essayer de répondre à ces questions.

  Apparue en Inde depuis plus de 5000 ans, cette médecine dite holistique a prit sa source dans le Kérala, région du sud-ouest indien.  En ces temps lointains, des sages que l'on nomme Rishi en sanskrit ont observé les lois de l'Univers et de la Nature afin de trouver des solutions pour guérir les malades et les souffrants.  Les origines de l'ayurveda sont à la fois religieuses et mythologiques ; pour certains ce serait les dieux Shiva et Parvati qui auraient délivré leurs connaissances aux Rishis, tandis que pour d'autres c'est la légendaire Dhanvantari qui reçut son savoir de Brahma, le dieu hindou de la Création.  Somme toute, ce précieux savoir a été consigné dans les textes sacrés indiens que l'on nomme les Védas.

  Malgré son vieil âge, l'ayurveda est très complète et englobe le tout, du macrocosme au microcosme.  Son élaboration est devenue à la fois une science et une philosophie de vie, qui comprend toutes les dimensions de notre être, ce qui inclut spiritualité, médecine et art de vivre.  Reposant sur une conception assez complexe du corps humain, l'ayurveda cerne l'unicité de chaque individu.  Notre santé est donc le reflet de ce que nous sommes et du chemin que l'on a parcouru, autant dans ses dimensions physiques que psychologiques que dans sa dimension spirituelle.  Elle nous propose des solutions naturelles de santé, de beauté et de bien-être qui renforce notre longévité de vie grâce au respect et à l'harmonisation du corps et de l'esprit.  C'est cet équilibre entre le coeur, la tête, l'âme et le corps, ainsi que l'harmonie entre notre être et les éléments extérieurs que l'ayurveda recherche.  La maladie, qui traduit donc un déséquilibre entre ces différentes composantes, l'ayurveda tentera de rétablir ce dysfonctionnement par un ensemble de pratiques tenant toujours compte des facteurs internes du patient ( âge, constitution, condition physique et psychique ) et des facteurs externes ( hygiène de vie, lieu de vie, activités, saisons, alimentation ).  L'ayurveda conçoit le corps humain comme étant une sorte de caisse de résonance de l'Univers qui l'entoure où il vibre sur cinq niveaux : le corps spirituel, le corps mental, le corps émotionnel, le corps physique subtil et le corps physique.  C'est donc en tenant compte de ces cinq strates que l'on traitera le patient et que l'on cherchera à établir un diagnostic.

  Les pratiques ayurvédiques sont très précises et complémentent la personne malade dans son entité.  Parmi celles-ci on retrouve la purification de l'organisme, les massages thérapeutiques, le yoga, les techniques de respiration et une meilleure hygiène de vie.  Toutes sont pratiquées de façon naturelles et dans le respect total de la nature qui nous entoure.  Cette nature qui, dans l'optique de l'ayurveda nous fournit tout le nécessaire pour vivre en parfaite harmonie énergétique et ainsi, en pleine santé.

  Pour terminer, l'ayurveda reste encore aujourd'hui une médecine de choix qui gagne à être connue.  Elle est une médecine vivante, de plus en plus pratiquée hors des frontières de l'Inde.  Je pense que tout le monde peut profiter de cette merveilleuse science et l'adapter à sa vie de tous les jours.  

   

jeudi 20 septembre 2018

Les huit branches du yoga

  Dans la pensée populaire, le yoga est une discipline physique où l'on pratique des postures dans le but d'assouplir et de renforcer notre corps.  Mais, quand on va plus loin, on découvre que c'est beaucoup plus vaste que cela.

  Voilà des milliers d'années, le yoga a vu le jour en Inde.  Au tout début, il comptait à peine une douzaine de postures et était axé plus sur la vie de tous les jours.  Un bon yogi pratiquait non seulement les asanas ( postures ), il avait un mode de vie rigoureux basé sur discipline de soi.  Tout commençait par une étude des textes sacrés pour ensuite fondé une famille.  À ses 50 ans, le yogi se retirait pour finir sa vie seul et renonçait à son moi pour se dévouer à Dieu.  Bien que les temps ont changés, il existe encore des yogi qui consacrent leurs vies à cette pratique.  Pour ce qui est du reste de la population, étirer sa pratique yogique plus loin reste très accessible.  Il vous faudra de la discipline certe mais, si d'ores, vous vous exercez  à développer les multiples asanas du yoga, vous en avez sûrement déjà à revendre.

  Pour vous aider à étendre votre apprentissage, je vais partager avec vous les huit branches du yoga.  Il est possible de n'en pratiquer qu'une pour être un yogi mais, chacune de ces branches étant étroitement liées, apprendre sur les autres augmentera grandement le rendement de votre pratique.

  La première branche est composée des Yamas, qui peut se traduire par " tout ce qu'il ne faut pas faire ".  Il y a cinq Yamas en tout.  Ce sont des actions que nous devons, autant sur nous-même que sur les autres, s'abstenir de faire.  Petite parenthèse ici : pour le troisième ( vous comprendrez quand vous y serez ) tant que c'est fait dans le respect et dans l'amour, nous pouvez nous permettre de le pratiquer donc, pas de panique !  Les cinq Yamas sont :
  1.   Ahimsa : la non-violence
  2.   Satya : le non-mentir 
  3.   Bramacharia : le non-sexe
  4.   Asteya : le non-voler
  5.   Aparigraha : le non-avidité 
   La deuxième branche est constituée des Niyamas.  Ce sont les actions qu'il nous faut faire pour être un bon yogi.  Ils sont aussi au nombre de cinq.  Les voici :
  1.   Saucha : Pureté, propreté
  2.   Santosha : Contentement
  3.  Tapas : discipline, maitrise de soi
  4.   Vadhyaya : étude des textes sacrés
  5.   Ishvara : le lâcher-prise sur l'ego et croire en une force plus grande
   La troisième branche est la plus connue et la plus pratiquée : les Asanas.  Ce sont les différentes postures du yoga.

  La quatrième branche est moins connue et pourtant, nous utilisons son médium à chaque minute de notre vie : les Pranayamas qui se traduit par la respiration.  En effet, la respiration est au centre de la pratique yogique.  Grâce à elle, nous pouvons élever notre énergie et notre chaleur corporelle, diminuer notre stress et notre anxiété, ainsi que rafraichir notre corps.  Parmi plusieurs techniques, nous pouvons, entre autre, compter la respiration de feu ( kapalabhati ), la respiration thoracique ( ujayi ) et la respiration de purification (anoluma viloma ).

  La cinquième branche est le Pratyahara qui se traduit par le retrait de nos sens.  Nous déconnectons nos sens de leurs objets extérieurs, matériels et virtuels pour les connecter à notre intérieur.  Ainsi ils servent notre mental et font un tout avec l'univers.

  La sixième branche est la Dharana.  Elle se traduit par la concentration.  C'est souvent l'état premier de la méditation.  Avant d'arriver dans un état méditatif, nous devons souvent nous concentrer sur un objet, comme notre respiration ou la flamme d'une chandelle, afin de pouvoir l'atteindre.  C'est cette période que l'on nomme Dharana.

  La septième branche est la Dhyana qui est la méditation comme telle.  À cette étape, nous sommes complètement tournés vers l'intérieur et totalement coupés des stimulus extérieurs.

  La huitième et dernière branche se nomme le Samadhi.  C'est l'étape ultime du yogi, celle où il ne fait qu'un avec le grand tout, l'univers.  Il n'est plus divisé et ressent une grande paix intérieure qui lui fait comprendre que tout dans l'humanité et encore plus loin, est relié.

  Somme toute, les huit branches du yoga peuvent être pratiquées si on prend bien le temps de les comprendre.  Avec l'expérience, nous pouvons tous être de bons yogis qui amélioreront leur karma ainsi que celui des autres.  Ne faisant qu'un, c'est en devenant nous-même meilleur que nous aiderons le monde à avancer et à créer la paix qui nous est si précieuse.  Donc, je vous invite fortement à explorer ces différentes branches et à trouver votre équilibre entre chacune de celle-ci. 


jeudi 13 septembre 2018

L'équilibre en mouvement


L'équilibre n'est pas facile à trouver souvent parce qu'on a une image erroné de celui-ci.  Si prendre soin de nos propres besoins est essentiel pour notre évolution, nous devons aussi tenir compte des besoins de ceux qui nous entourent et leur accorder préséance sur nos désirs égoïstes.  Donc, l'équilibre entre mes besoins et les vôtres, le travail et le repos, l'isolement et les relations, les raisonnements du cerveau gauche et les émotions du cerveau droit peut être difficile à créer...  Parce que, généralement, on essaie qu'il soit le plus stable possible dans un environnement qui ne cesse de se mouvoir.

  Je ne le dirai jamais assez, la vie est éternel mouvement.  Quand elle est présente, que ce soit de la plus petite molécule à la plus grande des galaxies, il existe toujours de l'énergie.  Même les éléments les plus statiques sont animés par celle-ci.  C'est pourquoi, pour obtenir satisfaction, il nous faut absolument bouger avec elle.  Par conséquent, l'on ne peut pas s'attendre que l'équilibre soit un état stationnaire, il doit voyager entre les divers caractéristiques de notre réalité.  C'est dans l'action que nous pouvons trouver cette félicité vers laquelle nous tendons tous et ressentir cette vitalité que sous-tend l'équilibre.

  L'équilibre se retrouve à tous les niveaux de l'existence, de la physique jusqu'à la spiritualité, du plus petit au plus grand élément de la vie.  Commençons par ce qui nous est proche : notre vie de tous les jours.  Pour pouvoir concilier les différentes sphères de sa vie, la première étape est de bien se connaitre.  Prendre le temps de savoir qui on est est où on veut aller dans le moment présent nous aidera grandement à choisir quelles composantes de notre vie nous voulons prioriser dans la circonstance choisie.  Notre vie courante est remplie de plusieurs éléments, qui se divisent en plusieurs sphères parmi lesquelles nous devons interchanger nos priorités.  Voici les principales sphères qui peuvent composer notre existence :
  • la sphère personnelle ( sommeil, santé, détente, loisirs, activités physiques, etc. )
  • la sphère familiale ( relations avec les parents, frères / soeurs, conjoint et enfants )
  • la sphère sociale ( relations avec les amis, activités sociales, sports d'équipes )
  • la sphère professionnelle
  • la sphère académique
  Déjà, comme pour ceux qui ont terminé leurs études, il sera aisé d'éliminer certaines sphères.  Il reste quand même beaucoup d'éléments dans lesquels nous devons naviguer pour pouvoir réussir à trouver l'équilibre qui nous convient.  Les sphères que nous déciderons de privilégier dépendra de où nous sommes rendus dans notre vie.  Par exemple, les nouveaux parents d'un beau petit garçon de sept livres dépensera d'avantage d'énergie de leurs sphère familiale que dans leur sphère sociale.  L'étudiant en médecine, par contre, mettra beaucoup d'énergie dans sa sphère académique.  L'important, est de ne pas complètement abandonner un domaine au profit d'un autre parce qu'on en a besoin également pour s'accomplir.  Tout dépend dans quelle étape de notre vie l'on se trouve.  Donc, il n'y a pas de mal à mettre, de temps à autre, plus de temps sur une sphère de vie quand celle-ci l'exige, tant que l'on sait que ce sera temporaire.

  Finalement, il faut accepter le fait que la vie est ponctuée de déséquilibres temporaires et qu'il est tout-à-fait sain de s'ajuster à ceux-ci.  Dans le fond, la vie ressemble à une rivière avec ses remous et ses nombreux recoins.  Il nous suffit de la suivre et de rester attentif à ce qu'elle nous apporte et nous pourrons ainsi connaitre ce qu'est vraiment l'équilibre en mouvement.    

jeudi 6 septembre 2018

L'équilibre entre l'attachement et le détachement


  Travaillant dans le milieu scolaire, j'entends parler de tous les troubles possibles.  Surtout à l'ère où les diagnostiques pleuvent, on n'en finit plus d'analyser nos enfants pour savoir de quels problèmes ils ont hérité.  Loin de dénigrer cette façon de faire, je pense quand même qu'il nous est essentiel de ne pas stigmatiser la personne à partir d'un simple avis de docteur.  Malheureusement ou heureusement, l'être humain est beaucoup plus complexe et mérite d'être regardé sous tous ses angles.  Étant des êtres de dualité, j'ai décidé de regarder les deux côtés de la médaille de ce que l'on a décidé de caractérisé comme un trouble de société.

  Le trouble de l'attachement gagne de plus en plus de terrain en ces temps modernes.  Je parle de ces enfants pour qui il n'y a pas eu suffisamment d'amour pour qu'ils puissent, sans peur aucune, se sentir en sécurité et s'attacher à l'autre.  Cette marmaille pour qui il n'y a pas eu de figure d'attachement sur qui ils pouvaient s'appuyer avec un total abandon pour pouvoir s'élever.  Faisant partie de ces mal-partis qui n'a pas eu la bonne terre pour bien m'enraciner, je suis la première à comprendre ce trouble qui peut causer son lot d'épreuves relationnelles et émotives.  Mais, me considérant maintenant comme une bien-reprise, ayant un conjoint depuis vingt ans, un fils de quinze ans et une vie sociale bien remplie, je crois que je m'en suis pas si mal sortie.  Effectivement, j'ai encore des défis à relever quand vient le temps de me lier à de nouvelles personnes et même dans mes relations plus stables...  Mais, ce n'est pas cela que l'on appelle l'évolution ?  Sommes-nous pas ici pour nous dépasser et vivre des hauts et des bas qui nous amèneront à saisir qui nous sommes vraiment ?

  Bien qu'il est important d'apprendre à s'attacher sans crainte aux autres, la vie étant éternel mouvement, il est aussi important d'apprendre à se détacher sainement de l'autre.  L'attachement, nous guidant vers l'extérieur favorise notre empathie, notre altruisme, nous révèle nos qualités humaines, notre savoir être et notre humanité.  Ce lien est la ligne de vie qui symbolise notre besoin et notre capacité à vivre ensemble.  Pourtant, le détachement est une phase essentiel de la vie.  Même si il est préférable de ne pas le vivre trop tôt, notre lobe frontal, où se développe notre côté émotionnel, étant encore en développement, le détachement est éminemment constructif, qu'il soit volontaire ou non.  Lorsque la proximité de l'autre devient excessive, nous devons être capable d'adopter des comportements de distance et de différenciation.  Ainsi, nous recréons de l'espace qui permet de la fluidité dans nos échanges.  Cette distance nous accordera ensuite de trouver notre individualité et nous autorisera à vivre des relations saines, libres et respectueuses.  Si on prend le temps d'explorer notre merveilleuse planète, il y a même des philosophies qui prône le détachement. Dans le fond, le détachement est un remaniement de l'attachement qui se construit tout au long de notre existence.

  La vie est bien plus qu'un simple pré sans vent ni tempête.  Le chemin sur lequel elle nous conduit est parsemé de montagnes, de rivières et de belles plages ensoleillées.  Je crois sincèrement qu'il peut nous être plus facile de commencer l'aube de notre existence sur le sable chaud.  Mais, même si l'Himalaya est à nos pieds le jour de notre naissance, je crois que l'être incroyable que nous sommes peut arriver à grimper jusqu'à son sommet.  Prenez un instant et imaginez tout ce que l'on peut voir tout en haut de cette immense chaine de montagne.  Oui, la montée sera ardue mais combien payante !

  Finalement, nous avons tous notre route à suivre sur l'avenue de la destinée.  Qu'elle soit rocailleuse ou douce cela importe peu si vous arrivez à trouver un certain équilibre intérieur.  Cette harmonie vous pouvez la trouver entre l'attachement et le détachement que vous apporterez à tout ce qui vous entoure.  Soyez l'être unique que vous êtes, n'ayez pas peur de vous attacher tout en sachant que le détachement est une réalité de la vie.  C'est quand on décide de s'attacher en ayant pleine conscience qu'on pourrait un jour perdre ce que l'on aime que l'on ressent vraiment la liberté.