jeudi 26 décembre 2013

Quelle est la famille idéale?

  On ne peut pas dire que ma famille est ce que l'on peut appeler idéale...  Issue d'une famille recomposée, mes deux parents tous les deux remariés, il n'a pas toujours été facile d'évoluer dans cet environnement qui a été le mien.  Mais, quand on y pense bien, existe-t-il une famille parfaite?

  À cette question, je réponds d'emblée par la négative.  Étant de ceux qui pensent que la perfection n'est pas de ce monde, il est tout-à-fait naturel pour moi d'être dans cette ligne de pensées...  Mais, existe-t-il des familles plus "compétentes" que d'autres?  Il y en a t-eles qui répondent plus aux critères de ce qu'une famille devrait être dans ce monde qui est le notre?  Tout d'abord, répondons à la question qu'il est primordial de se poser:  Qu'est-ce donc qu'une famille?  Si on regarde dans le dictionnaire Larousse, nous pouvons voir que treize définitions peuvent expliquer le mot "famille".  Bien sûr, il n'y a que sept d'entre elles qui se rapportent à la famille biologique, celle qui unit par le sang.  Mais, quand nous portons bien attention aux autres définitions, nous nous rendons compte qu'elles disent toutes que la famille consiste en un groupe de personne ayant quelque chose en commun.  Je précise cette vision, quelque peu différente de la première, parce qu'on y reviendra plus tard.  Mais, pour l'instant, revenons au terme premier de ce qu'est une famille, c'est-à-dire  un ensemble de personnes qui est relié par le sang, unies par un lien de parenté quelconque.  Si nous parlons de notre famille proche, à savoir notre père, notre mère, nos frères et nos soeurs, ainsi que nos enfants, il est rare, voire impossible qu'elle soit irréprochable.  Ce que je veux dire par là est qu'étant tous des êtres humains imparfaits, comment serait-il possible que notre famille soit incomparable?  Alors, il est sûr que dans un tel groupe, pareil à n'importe quel autre groupe social, il y ait des conflits, des désaccords, des disputes.  Il ne faut pas croire que parce que l'on est associé par le sang à certaines personnes qu'il faut absolument que l'on soit en parfaite harmonie avec celles-ci.  Il se peut même qu'il n'y ait pas grand chose de commun entre vous, mise-à-part le sang...  Encore là, je vous conseille de rester ouvert et, si possible, de garder un contact, même minimal, avec cette personne parce que la vie étant éternel mouvement, tout peut changer avec le temps et vous pourrez être étonné de comment une relation peut tournée.  Donc, sans vous dire que la famille n'est pas importante, loin de là, je vous dis qu'elle n'est pas la vérité absolue.  Qu'il y aura des moments où vous aurez envie de vous retirez de ce groupe qui a pourtant toujours été le vôtre parce qu'il ne vous ressemble plus du tout.  C'est ce qui est en train de m'arriver;  je me rends compte que je ne veux plus avoir les mêmes valeurs, ou du moins certaines, que cette famille, je ne veux plus leurs ressembler autant qu'avant.  Je suis devenue ma propre personne, j'ai évolué vers un autre chemin et, malgré le fait que je n'ai jamais été aussi bien dans ma peau, il est très difficile pour moi de me dissocier de ceux avec lesquels j'ai grandis.  Je me sens coupable de me dévoiler au grand jour parce qu'en faisant cela, il devient évident que je ne suis plus comme eux.  Ce n'est pas que je ne les aime plus, disons que je les aime mieux parce que je les aime pour ce qu'ils sont.  Mais, ce n'est plus ce que je veux être, ce n'est plus ce que je suis.  Je me rends compte que pour réaliser et devenir entièrement ce que je suis, une coupure doit se faire entre ma famille et moi.  Cependant, même si cette séparation  provoquera sûrement de petits accrocs, je veux qu'elle se termine dans la joie et dans la paix.  C'est ce que je vous conseille à vous si vous avez de petites différences avec votre famille;  distinguez vous d'elle sans toutefois vous en défaire totalement.

  Pour ce qui est de l'autre terme de la définition, celui qui veux dire "un groupe de personnes ayant des choses en commun", je trouve que c'est un terme qui colle bien avec le mot "famille".  Parce que, oui, il arrive dans la vie que l'on deviennent plus proche d'un certain groupe de personne parce qu'il nous ressemble plus.  Pourquoi ne pourrait-il pas devenir notre famille alors?  Si c'est avec ce groupe que l'on partage ce qui nous est le plus précieux et c'est à cause de ce partage que l'on évolue sur le chemin de la vie, pourquoi ne pourrait-il pas être notre famille?  Sans que ce soit généralisé, il arrive à certaines personnes de n'avoir rien en commun avec leurs frères de sang et de rencontrer d'autres gens avec qui ils pourront être eux-même et qui les feront avancer sur le chemin de la vie.  Je me dis que si les relations entretenus avec ces personnes nous aident à devenir qui nous sommes vraiment, pourquoi ne pourraient-ils pas être nos frères et soeurs?   Et, pour ceux qui se sentiraient mal parce qu'ils n'ont rien en commun avec leurs géniteurs, n'ayez aucune culpabilité et ayez le courage d'être vous-même, c'est le meilleur cadeau que l'on peut se donner.  C'est ce que j'ai décidé de faire moi, pas parce que je ne veux plus rien avoir à faire avec ma famille, mais plutôt parce que je veux devenir qui je suis réellement.

  Dans le fond,  le mot famille veut dire groupe de personnes avec qui ont partage des expériences et qui nous font avancer sur le chemin de la vie.  Ces personnes peuvent se rencontrer à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit au court de notre existence et, la vie étant toujours en mouvement, peuvent s'interchanger, à la condition qu'il y ait toujours un brin de stabilité.      

jeudi 19 décembre 2013

Un sentiment d'accomplissement

  Demain j'irai chercher mon diplôme.  Eh oui, j'ai enfin terminé mon cours en éducation en milieu scolaire.  Beaucoup de temps et de sacrifices pour ce petit bout de papier...  qui, pour moi, signifie bien plus qu'un certificat que l'on accroche au mur.

  Effectivement, si je me rappelle bien, dans un de mes cours nous avons parlé de la théorie de Maslow.  Maslow est celui qui est considéré comme le père de l'approche humaniste en psychologie.  Psychologue américain, né en 1908 il est encore une référence très reconnue dans le domaine.  Sa pyramide sur les besoins de l'homme est étudié dans tous les domaines nécessitant la compréhension de la pensée de l'être humain.  Plusieurs besoins y sont énumérés commençant, à la base, avec les besoins physiques passant par les besoins de protection, d'appartenance, d'estime de soi et, finalement, d'accomplissement.  Chaque niveau, en partant de la base de cette pyramide doivent être comblés afin que l'on puisse passer au niveau suivant.  Or, comme vous avez pu le constater, la dernière étape est l'accomplissement de soi.  Alors, voilà pourquoi ma remise de diplôme est un moment extrêmement important pour moi:  il signifie tout le travail que j'ai dû accomplir pour pouvoir arriver à cette fameuse journée.  Ce travail comprend bien sûr, le cours en tant que tel, mais aussi tout le cheminement que j'ai fais sur moi-même.  J'ai dû monter tous les échelon de la pyramide afin d'arriver à d'abord, avoir le goût de m'accomplir, ensuite avoir le courage et la confiance pour entamer le travail qu'il fallait pour y parvenir, pour après, avoir la force de continuer jusqu'au bout malgré les difficultés rencontrées.

  En effet, maintenant que j'y pense, cela n'aurait pas pu être autrement.  Je le sais parce que j'ai déjà essayé auparavant de m'accomplir sans avoir combler mon besoin d'estime de moi, ou même d'appartenance et ce fût un échec sur toute la ligne.  Je me rends compte maintenant pourquoi, ce qui me fait croire encore plus en la théorie de Maslow.  Ayant eu une enfance et une adolescence mouvementées, mes besoins d'appartenance, d'estime et même de sécurité n'ont pas été comblés.  De ce fait, même si je le voulais, je ne pouvais pas passer à l'autre niveau qui était d'accomplir mes rêves.  J'ai essayé, oh que j'ai essayé, sans grands résultats.  N'ayant pas vraiment de lieu d'appartenance, c'est ce besoin que j'essayais de combler quand je me présentais à un cours quelconque.  Alors, dès que je me faisais des amis et que je me sentais chez moi dans ce nouveau lieu où j'étais supposée étudier pour atteindre mon but ( qui consistait à m'accomplir ) je me sentais mieux car je venais de combler un de mes besoins essentiels.  En plus, mon estime n'était pas très haute, faisant en sorte qu'il m'était facile de me faire croire que je n'arriverais pas à aller jusqu'au bout, que je n'étais pas assez forte pour pouvoir accomplir ce que j'avais commencé.  La suite était, malheureusement inévitable;  j'abandonnais ce que j'avais commencé pour me concentrer sur ce qui m'apportait ce dont j'avais besoin.  Mais, en lâchant ce que j'avais commencé, sans m'en rendre compte, je perdais aussi mon lieu d'appartenance et tout était à recommencer...  Quand j'y pense, j'ai été prise dans cette roue une bonne partie de ma vie.  Jusqu'à il y a cinq ans...

  Voilà cinq ans, je me suis tannée...  ou, plutôt, mon corps s'est tanné!  J'ai commencé à être malade et il m'a fallu arrêter de travailler.  Même si ce n'était vraiment pas ce que je pensais à ce moment, c'est la meilleure chose qui est pu m'arriver dans ma vie!  Pendant ce temps d'arrêt, je n'ai pas eu le choix de faire du ménage dans mon intérieur et de regarder ce qui ne fonctionnait pas bien avec moi-même.  Avec l'aide de mon entourage et surtout de mon conjoint, j'ai été capable de remonter le fil de mon existence et de soigner, une à une, les blessures de mon passé.  J'ai réalisé que mes besoins de sécurité et d'appartenance était maintenant comblé:  j'avais une famille et un conjoint merveilleux sur qui je pouvais compter et j'ai trouvé des moyens d'assouvir mon besoin d'estime.  Pendant ces deux ans d'arrêt, j'ai compris qu'il fallait d'abord m'aimer complétement, avec mes forces et mes faiblesses, pour pouvoir croire que j'étais assez forte pour m'accomplir.  Bien sûr, cela m'en a pris du temps pour y arriver, mais quand on y pense, qu'est ce que deux ans dans toute une vie?

  Il ne faut pas penser que ma vie est maintenant parfaite, loin de là, mais je l'aime comme elle est, et je suis toujours contente de ce qu'elle m'apporte.  Cela ne veut pas dire que je sois toujours heureuse et que je n'ai jamais de problème, mais j'accepte entièrement ce qu'elle me donne et je sais que je serai capable de passer au travers.  J'ai aussi appris que c'est souvent dans les difficultés que l'on apprend le plus.  En fin de compte, j'ai appris à être heureuse.  Vous comprenez maintenant pourquoi je dis que ce que j'irai chercher demain est beaucoup plus qu'un simple papier pour moi, en fait, c'est l'accomplissement d'une grande partie de ma vie.


 

jeudi 12 décembre 2013

La pseudo-émotion; la sensation d'abandon

 
Nous prenons souvent des états d'âme ou des attitudes pour des émotions.  Confondant ainsi nos émotions avec les situations auxquelles elles sont liées, nous pensons que tout ce que nous ressentons sont des émotions.  Pour que vous ayiez une meilleure compréhension de ce que je veux vous entretenir, je vais vous énoncer différentes exemples de comment l'on peut exprimer ces dites pseudo-émotions.

  Premièrement, il y a les états de fait.  Dans cette catégorie on retrouve toutes les sensations que l'on ressent vraiment, mais qui restent ambigües et qui peuvent changer d'une personne à l'autre.  Comme se sentir isolé, blessé ou déçu.  D'ailleurs, la sensation d'abandon, qui est notre sujet d'aujourd'hui, fait parti de cette catégorie.  Nous pouvons aussi employer des images comme se sentir « loin », « étouffé », « écrasé » qui sont des approximations de sentiments.  Après, il y a les états d'âme.  Ceux-ci sont des états teintés d'émotions.  Comme "je suis calme, serein, confus ou déprimé ".  Encore là, les thèmes restent vagues parce qu'il existe différents types de " calme " ou de " confus " selon le moment, ou la personne.  Nous avons ensuite les attitudes, comme être chaleureux, charmant, ou hostile.  Il s'agit là de prédispositions à agir dans un sens ou dans l'autre et non des émotions.  Enfin, nous avons les évaluations qui se résument à comment nous nous trouvons, comment nous nous voyons.  Parce que souvent nous allons nous dire que nous nous sentons stupide, par exemple.   Dites de cette façon, ces formulations sont imprécises et ne correspondent aucunement à la vérité.  On devrait donc dire que l'on se TROUVE stupide et si on cherche encore plus loin on pourrait découvrir que c'est plutôt parce qu'on a peur du jugement porté sur nous que l'on se trouve stupide.  Mais, il est sûr que pour arriver à cette réponse, il nous faut chercher en dedans de nous et décortiquer souvent beaucoup d'impressions, de pensées et de sensations.  Les pseudo-émotions sont généralement ancrées en nous depuis de nombreuses années et font parties intégrantes de nos pensées.  C'est pour cette raisons qu'elles sont complexes et nous demande beaucoup de travail sur nous pour arriver à les comprendre.  Mais, si on décide de prendre le temps qu'il faut pour y parvenir et que nous apprenons à écouter ce qui se passe vraiment en nous, on peut arriver à les saisir.

  J'ai décidé de vous parler du sentiment d'abandon parce que c'est un sentiment qui fait parti de moi.  J'ai dit fait parti de moi parce que même si je l'ai compris et accepté, il est toujours présent.  Il est sûr que je ne le ressent presque plus maintenant, mais il y a des jours où je suis plus vulnérable et où il se pointe encore le bout du nez.  Le sentiment d'abandon n'est pas une émotion mais bien un vécu complexe lié à l'expérience d'avoir été abandonné par le passé.  Ayant été abandonnée quand j'étais jeune, il persiste tout au fond de moi un espace vide où je me retrouve lorsque je me sens, encore une fois, délaisée.  Comme je l'ai dis plus tôt, il est maintenant facile pour moi de reconnaitre la sensation et d'en comprendre les effets.  Mais, pour quelqu'un qui n'a pas encore examiner son intérieur il est très difficile de saisir le pourquoi de ce sentiment.  Il peut arriver n'importe quand et être déclenché par n'importe lequel stimuli.  Cela dépendra du vécu de l'individu comme tel.  Il y a quand même certains indices;  si vous ressentez une tristesse soudaine qui vous semble être reliée à rien d'apparent, portez une attention particulière, c'est le premier indice.  Il y a souvent, quoique pas tout le temps, beaucoup d'angoisse reliée au sentiment d'abandon qui sera stimulée par des moments de solitudes, des rejets d'un être aimé ou d'images évocatrices.  Comme je le disais plus haut, le sentiment d'abandon est solidement ancré en nous parce qu'il a été produit dans un moment où nous étions particulièrement vulnérable, à un moment crucial de notre développement ou à répétion sur une longue période de notre vie.  Être abandonné laisse un grand trou dans notre estime et, plus ou moins consciemment, nous craignions que le rejet initial se répète.  C'est pourquoi, soit nous nous protégeons et ne laissons personne entrer dans notre intimité, soit nous devenons des dépendants affectifs ayant toujours peur d'être, encore une fois, rejeté.

  Comment donc arriver en s'en défaire, ou devrais-je dire, comment arriver à vivre avec?  En l'acceptant tout simplement.  Je dis « tout simplement », mais dites-vous que ce n'est vraiment qu'une expression!  Parce qu'il n'est assurément pas évident de réussir à s'admettre que l'on a été abandonné.  Mais, je vous le jure, c'est effectivement la seule façon.  Quand j'ai réussis à accepter cette petite fille qui vivait en moi et qui avait été abandonnée par ceux qui sont supposé l'aimer le plus, elle s'est fait une place en moi et a commencé à fleurir.  Avant cela,  moi-même je la traitais de le même façon;  je ne voulais rien savoir de ce côté de moi que personne n'aimait.  Pourquoi j'aimerais cette petite fille dont personne ne voulait?  Pourquoi prendrais-je le temps de l'écouter?  Alors, je la rejetais, pareil comme ceux qui m'avaient fait croire qu'elle n'en valait pas la peine.  Quand j'ai décidé de prendre le temps de l'écouter, tout a alors changer.  Elle n'était plus abandonnée car elle avait maintenant quelqu'un à qui se confier.  J'ai alors commencé à comprendre et à  laisser vivre mes émotions reliées à cette sensation d'abandon.  C'est de cette façon que l'on réussit à s'en sortir.  Bien sûr, il m'arrive encore, à certains moments, que le sentiment revienne mais, vu que je le connait, je suis capable de le ressentir sans angoisse et sans peur.  Parce que j'ai choisis d'assumer entièrement cette dépendance, la relation que j'entretiens avec elle me permet d'évoluer énormément.

  En résumé, avec beaucoup de travail, on peut arriver à vivre avec cette sensation d'abandon et même apprendre d'elle.  Il suffit d'être à l'écoute de soi-même et ce, même quand ce que l'on découvre n'est pas agréable.  Je vous dirais même d'être encore plus attentif dans ces moments là.  Une fois la douleur de la réalité digérée, vous allez pouvoir prendre le temps d'analyser et de comprendre ce qu'elle cachait.  Vous y découvrirez sûrement des aspects étonnants sur vous-même et serez heureux d'avoir fait la rencontre de cette personne qui s'y cachait par peur d'être, encore une fois, rejetée.

jeudi 5 décembre 2013

L'angoisse et l'anxiété, les contre-émotions du siècle

  Qu'est qu'une contre émotion déjà?  Ce sont des malaises, à forte composante corporelle, qui résultent de la répulsion de nos émotions.  C'est-à-dire que quand nous ne voulons pas ressentir les émotions naturelles qui se forment en nous, ou s'occuper d'un problème quelconque, nous allons assurément éprouver certains troubles qui seront les conséquences de nos actions.  Ces bouleversements qui sont, pour la plupart, corporels peuvent être très dérangeants et prendre une grande partie de notre temps.  Si nous pensons aux migraines, douleurs lombaires, noeuds dans l'estomac, à la tension musculaire, nous pouvons nous rendre compte que, de nos jours, beaucoup de gens souffrent de contre-émotions.  Les plus populaires sont ceux que j'aime appelées les maladies du siècle;  l'angoisse et l'anxiété.  Quoique sensiblement pareilles, ces deux maux ont quelques différences.  C'est ce que nous allons voir maintenant.

  Commençons par l'angoisse.  L'angoisse est un malaise plus ou moins intense qui ressemble beaucoup à la peur.  Ce qui la caractérise et, du même fait, la différencie de l'anxiété est qu'elle semble sans raison et surgit généralement de façon inattendue.  Elle peux s'installer momentanément ou très longtemps.  Elle est souvent accompagnée d'un vif serrement au plexus solaire.  Lorsqu'elle est extrême, plusieurs autres symptômes peuvent se joindre à ce serrement.  Il peut y avoir des difficultés à respirer, de la transpiration excessive, des palpitations, des étourdissements, de la nausée et bien d'autres encore.  L'anxiété quant à elle, est une peur plus diffuse.  Elle se manifeste par un léger affolement intérieur.  Elle a tendance à plus ressembler à une émotion par le fait que les réactions physiques ressenties sont moins fortes, moins violentes.  Lorsque l'anxiété s'installe, elle prend toutefois souvent toute la place et rends tous nos gestes plus nerveux.  De ce fait, nous avons plus de misère à se concentrer.  Alors, on peut voir qu'à part l'intensité et le fait que l'anxiété est causée par un sujet que l'on connait déjà, ces deux contre-émotions sont pratiquement identiques.  C'est à penser que l'angoisse est due à un problème émotionnel plus éloigné de notre conscience.

  Dans les deux cas, il faut le prendre comme un signal que quelque chose nous dérange.  Avec l'anxiété, c'est souvent des objets dans l'avenir rapproché dont il est question.  Comme un examen, un nouveau travail ou l'affrontement d'une personne avec laquelle on a un conflit.  Tandis que l'angoisse surgit plutôt quand nous négligeons de faire place à un sentiment qui tente d'émerger en nous.  Alors, on peut dire que c'est la peur de faire face à ce sentiment ou à cette préoccupation qui cause la sensation.  Ce qui arrive cependant avec l'angoisse est que le sentiment peut être tellement loin dans notre mémoire, tellement enfouie dans nos souvenirs, qu'il en est rendu inconscient.  C'est dans ces cas précis que l'angoisse deviendra récurrente et persistante.  Parce que je ne suis pas réceptif aux messages que mon corps m'envoie, ils se feront de plus en plus assidus et continueront aussi longtemps que je n'y répondrai pas.  Mais, pour ce qui est de l'anxiété, il est plus facile de répondre au signal qu'elle nous envoie parce que, si on y prête vraiment attention, on peut détecter assez aisément pourquoi elle nous l'envoie et ainsi, trouver une solution.  Pour ce qui est de l'angoisse, c'est beaucoup plus difficile.  Mais, les deux reste un « symptôme » au même titre que le sont l'insomnie, les céphalées de tension ou les réactions somatiques provoquées par un contrôle émotionnel telle que les irruptions d'eczéma, le psoriasis, les ulcères d'estomac, etc.  Pour ce qui est de l'angoisse, cela survient généralement à l'occasion d'une pensée, d'un contact, devant une image ou en écoutant une musique qui évoquent, de près ou de loin, le sentiment ou le sujet de préoccupation que l'on veut éviter.

  Quoiqu'il en soit, il faut se rappeler que notre psychisme ne tolère pas que ses messages ne soient pas pris au sérieux.  Si le signal lancé par l'angoisse ou l'anxiété n'est pas écouté, il en créera d'autres jusqu'à temps qu'on prenne le temps de l'écouter.  Alors, encore une fois, il nous suffit de tendre l'oreille et de prendre conscience de ce qui se passe dans notre corps pour pouvoir ensuite trouver une solution.  Même si il est parfois ardu et long de le faire, vous serez toujours récompensé de vos efforts.  Récompensé par la paix d'esprit, le calme et la sérénité procuré par le soin que vous avez pris le temps de vous donner.  Quand on y pense, quel beau cadeau à se faire à soi-même!