jeudi 29 mai 2014

Arrivez à vous voir à la troisième personne

 Imaginez, juste un instant, que vous pourriez vous transformez en magicien et que vous ayez les pouvoirs de sortir de votre corps pour aller vous assoir à côté de la personne que vous êtes.  Prenez le temps de regarder et d'observer cet individu qui se tient à vos côtés.  Comment la trouvez-vous?  À quoi ressemble-t-elle?  L'aimez-vous?  Que lui diriez-vous pour l'aider à s'améliorer?

  Même si cela vous semble impossible à faire, grâce à la force du mental, vous pourriez arriver à vous voir à la troisième personne.  Non, vous ne sortiriez pas réellement de votre corps, mais seriez quand même capable de regarder l'être que vous êtes avec un certain détachement.  Cela s'appelle être objectif.  C'est avoir la capacité de se détacher de ce que l'on ressent pour pouvoir voir notre réalité pure.  Parce que lorsque l'on est subjectif, l'opposé de l'objectivité, c'est-à-dire que l'on est susceptible de changer selon notre personnalité et de notre humeur, il se peut que nous ne soyons pas bien placé pour surmonter certains obstacles.  Dans le fond, être subjectif c'est impliquer nos sentiments dans nos décisions et malheureusement, ce n'est pas toujours la meilleur voie à prendre pour y voir plus clair.  Même si les émotions sont primordiales pour notre développement, quand vient le temps de régler divers conflits, il nous est beaucoup plus facile de trouver la bonne solution si on les regarde d'un oeil plus objectif.  Car, souvent les sentiments peuvent altérer la vérité et nous envoyer les mauvais renseignements.  C'est alors que nous essayons d'arranger le problèmes avec des bases qui ne sont pas les bonnes parce qu'elles sont celles que nous nous sommes forgées dans notre monde et non celles qui appartiennent au véritable monde.  Pour que vous compreniez mieux le principe, je vais vous donner un exemple:  Vous vous chicanez avec votre conjoint parce qu'il a oublié de vous appelé quand il vous a dit qu'il le ferait.  Si vous regardez la situation subjectivement, vous vous êtes sentis blessée, abandonnée même.  Il vous a fait de la peine parce qu'il n'a pas pensé à vous.  Attristée, vous vous laissez emporter par vos émotions et lui criez dessus qu'il n'est qu'un nul et qu'il ne fait jamais rien de bon.  Parce qu'il se sent blessé à son tour, il rétorque que vous n'êtes jamais satisfaite et que vous n'êtes qu'une enfant gâtée...  À votre tour...  et le piège de la subjectivité se referme sur vous.  Vous voyez ce que je veux dire?  Parce que vous vous êtes laissé aller à vos sentiments, un voile s'est infiltré entre vous et la réalité.  Reprenons donc le même scénario de façon objective:  Votre conjoint entre de travailler après une journée bien chargée, vous de votre côté, vous avez pris le temps de réfléchir à la situation de son oubli de manière détachée.  Enfin, vous vous êtes dit que peut-être il avait eu un imprévu au travail et qu'il n'avait vraiment pas eu le temps de vous appelé.  Après maintes réflexions, vous avez conclu que ce ne pouvait être que quelque chose du genre qui lui a fait manquer votre rendez-vous téléphonique car, vous le savez très bien, jamais il vous oublierait si il n'avait pas eu un contretemps majeur.  Alors, à son arrivée à la maison vous lui avez demandé comment avait été sa journée. Il vous a répondu qu'un des contremaitre n'était pas entré parce que sa fille était entré à l'hôpital d'urgence pendant la nuit et qu'il avait dû le remplacer.  Tout de suite après, il s'excuse de ne pas vous avoir appelé, faute de temps.  Vous lui dites que ce n'est pas grave et lui proposez un bon souper accompagné d'une bonne bouteille de vin afin que vous puissiez vous relaxer de cette journée chargée.  Vous voyez, la même situation avec deux scénarios complètement différent tout simplement parce que l'on ne l'a pas regardée de la même façon.  Il est sûr que pour être objectif il faut un certain recul, donc prenez le temps d'analyser les circonstances et de démêler ce qui vient de se passer, de la manière dont vous vous êtes sentis et de ce qui c'est exactement passé.  Par conséquent, il est fort possible que vous aurez besoin de temps pour approfondir le tout, alors n'ayez pas peur de le demander.  Il vaut mieux prendre son temps et bien comprendre de quoi il s'agit pour ensuite pouvoir régler le tout de la façon adéquate.         

  Comme vous avez pu le constater, prendre le temps d'aller s'asseoir à côté de la personne que l'on est et nous regarder sous un angle plus juste peux nous être très profitable.  Ce comportement peux effectivement nous faire voir la vérité d'une perspective différente qui correspond souvent mieux avec la réalité qui se vit autour de nous.  De ce fait, nous comprenons plus aisément les autres et sommes plus ouverts à leurs façons de faire et de penser.  Résultat:  moins de conflits et beaucoup plus de bonheur dans nos vies!

jeudi 22 mai 2014

Les joies du jardinage


Je ne sais pas quel temps il fait par chez vous, mais ici au Québec le beau temps est enfin arrivé!  Cette année, le printemps s'est fait attendre et on peut dire que c'est le première fin de semaine où le soleil nous a fait l'honneur de sa présence.  Il était temps parce que j'avais presque oublié comment on est bien sous sa chaleur et combien sa luminosité nous est bienfaisante.  Je n'ai pas besoin de vous dire que j'en ai profité au maximum.  Donc, c'est avec un grand plaisir que j'ai remis mes gants de jardinage pour m'adonner à l'un de mes passe-temps préféré, celui de jouer dans la terre et de faire pousser différents types de végétaux.

  Il faut dire que j'ai découvert le jardinage sur le tard.  Ayant vécu ma jeunesse au centre ville, je n'ai pas été exposé à ce loisir que la nature nous donne avec tant de générosité.  Longtemps j'ai pensé que je n'avais pas le pouce vert, jusqu'à ce qu'une amie m'introduise, à travers les plantes d'intérieures, à ce hobby qui allait devenir un vrai trésors de petits plaisirs.  Alors, comme je le disais, il y six ans, ma copine décida de m'acheter une plante pour décorer la nouvelle maison dont je venais tout juste de faire l'acquisition.  Sans que j'en sois consciente à ce moment, une grande passion venait de naître.  À ma grande surprise, je développai une extraordinaire habileté avec ces petits êtres verts pour lesquels j'adorais prodiguer des soins.  Aujourd'hui, vingt-deux de ces créatures végétales embellissent mon habitat.  Voilà maintenant trois ans, j'ai osé élargir mon intérêt jusqu'à l'extérieur de la maison;  j'ai planté quelques graines afin de récolter des tomates, des concombres et de la laitue.  Ce fût le coup de foudre!  Depuis ce temps, quand la saison printanière arrive, je ne fais que penser à comment je pourrais améliorer mon jardin et à quelles autres fleurs je pourrais planter pour embellir mon environnement.  Mais, j'avoue que cette année, le beau se faisant attendre, j'avais oublié le bienfait de la terre entre mes mains, du soleil sur ma peau et de l'odeur des fleurs effleurant mes narines.  Le contact avec la nature est une vraie thérapie pour moi.  Sûrement que le fait de revenir à la volupté d'utiliser ses cinq sens à fond a quelque chose à voir là-dedans.  Ce que je veux dire c'est qu'en pleine nature, notre finesse sensorielle est décuplée et cela nous ramène à l'essentiel, au moment présent.  À ce moment là, nous ne pensons qu'à ce que nous faisons à l'instant même et oublions tout ce qui nous dérange, tous nos problèmes.  L'odeur ou la beauté d'une fleur captivera tellement notre esprit que toutes autres pensées qui y habitaient s'envoleront.  La moiteur de la terre fera du bien à nos mains et, de ce fait, relaxera notre corps en entier.  Et, que dire des bienfaits du soleil, sa chaleur sur notre peau, sa luminosité qui joue un grand rôle sur notre humeur.  Oui, je crois que le jardinage, parce qu'il se pratique à l'extérieur et nous ramène à nos racines profondes, a de réels bénéfices sur nous.

  Le jardinage nous apporte une réciprocité avec la nature qui nous ramène à soi-même, mais souvent, cette sensation est décuplée quand on la partage avec ceux qu'on aime.  Faire une activité de plein air que nous aimons bien avec les personnes qui nous sont précieux est une expérience formidable.  Dans le fond, c'est se mettre ensemble pour embellir notre vie, c'est découvrir ensemble la beauté et les merveilles de la nature.  Cette fin de semaine, j'ai planté des framboisiers et des fraisiers avec mon fils.  Ensemble on a pu explorer l'univers de ces petits arbustes fruitiers qui recèle tout pleins de sensations inusités et de nouvelles choses à apprendre.  C'est un moment précieux où on a vécu l'instant présent à fond, un cadeau de la vie où nous étions vraiment en relation.  Ce que je veux dire, c'est que l'on s'est donné le temps d'être entièrement avec l'autre, et de partager complétement ce que nous sommes avec lui.  Honnêtement, pouvez vous vous rappeler la dernière fois où vous avez vraiment été présent avec les personnes qui vous sont chères?  Si oui, il ne serait pas étonnant que ce soit lors d'une activité qui vous passionne, que vous pourriez faire pendant des heures sans vous fatiguer.  C'est ce que je ressens quand je jardine avec ceux que j'aime.  En plus, le jardinage ne s'arrête pas au raclage de la terre et à la plantation des végétaux.  Il y a tout le processus de la germination, de la pousse et de l'éclosion.  C'est de voir pousser ce que l'on a planter, lui donner les soins requis et le voir grandir, se transformer sous nos yeux.  Un peu comme quand on prend soin d'un enfant, si l'on veut.  Pour ce qui est des fruits et légumes, cela va plus loin car il y aura la période de la dégustation, où on pourra savourer le fruit ( c'est le cas de le dire!!! ) de nos labeurs.

  Enfin, on peut retirer beaucoup d'avantages à jardiner et ce, pendant une longue période de temps.  Cette proximité avec la nature que cette activité nous permet d'avoir est ce qui, je pense, la rend aussi populaire.  Quand je la pratique, mes cinq sens sont en éveil et je vis le moment présent intensément.  Il est aussi agréable de regarder la splendeur que j'ai créer en agençant les différents végétaux.  Dans le fond, jardiner est comme réaliser une toile avec les éléments de la nature.  C'est jouer avec les couleurs, les textures et les odeurs que l'univers a mit à notre disposition.  Que pourriez vous demander de mieux?  

jeudi 15 mai 2014

Comment changer nos messages internes

   Comme je l'ai écris dans mon dernier article, la mémoire est une partie très importante de notre organisme.  Elle nous aide à nous souvenir de tout ce qui est essentiel à notre développement et influe sur nos comportements à adopter.  Mais, qu'arrive-t-il quand les annales de notre histoire ne nous sont pas bénéfiques?  Comment arriver à nous débarrasser de ces mauvaises pensées qui hantent notre subconscient et qui déteignent sur nos habitudes?

  Tout le monde sait que la vie n'est pas parfaite.  Effectivement, elle est parsemée de hauts et de bas qui façonnent ce que l'on deviendra plus tard.  Ce qui fait la qualité de notre vie, c'est l'idée qu'on s'en fait car, en réalité, c'est nos pensées qui configurent ce que l'on est.  En fait, on est ce que l'on pense.  Mais, nos conceptions de la vie nous viennent souvent de nos relations que l'on a entretenues avec les autres.  Nous interprétons des renseignements que d'autres nous envoient et nous les admettons souvent comme une vérité absolue, alors que cette information n'est pas nécessairement vraie.  Parce que, n'oublions pas que ces personnes sur qui l'on s'est fier pour nous montrer ce qu'est la vie se sont fier, à leurs tours à d'autres, et ainsi de suite.  Vous me suivez?  Sans dire que tout ce que l'on apprend des autres est mauvais, bien au contraire, il ne faut pas oublier que l'être humain, qui est venu sur cette terre pour apprendre, peut se tromper.  Encore plus loin, on est tous différents les uns des autres, ce qui veut dire que l'on a tous notre propre réalité.  Donc, ce qui peut être bon pour certains peut ne pas l'être pour d'autres.  Je crois que l'on devrait tous grandir en ayant conscience de ce concept mais, ce n'est malheureusement pas le cas.  Disons que cela doit faire partie de notre apprentissage spirituel et que nous ne pouvons le retenir qu'avec l'expérience.  Alors, comme je disais, quand on est jeune, il est très rare que l'on comprenne notre unicité et on a tendance à croire que ce que l'autre nous dit est absolument vrai, surtout si ces personnes sont proches de nous ( père, mère, frère, soeurs... ).  Ainsi, si notre mère nous répète toujours que l'on est mauvais, cette idée s'ancrera dans notre inconscient et, par ce fait même, deviendra notre réalité.  Si notre père ne nous montre pas son affection, le risque de se sentir comme un rien sera très élevé.  Alors qu'en fait, rien de tout cela est exact, ce ne sont que des points de vue qui diffèrent selon la personne qui observe.  Mais, pour un enfant l'avis des parents est capital et sera pris pour une certitude.  Or, chacun de nous pouvons dire que l'on a reçu des commentaires ou des gestes qui n'étaient qu'une conception et pourtant, notre cerveau les a intégré comme une vérité.  C'est pour cette raison que l'on a tous une "magnétocassette" avec des messages qu'il nous faudrait changer pour retrouver notre vraie personne.  C'est souvent ces dits messages qui sont sont à l'origine de nos patterns négatifs, ces erreurs que l'on semble refaire sans cesse malgré le fait qu'elles nous causent beaucoup de problèmes.

   Comment fait-on pour effacer ces pensées mensongères pour retrouver notre moi authentique?  Tout d'abord, il faut comprendre qu'un long, mais pas interminable, travail nous attend.  Un travail d'observation de nous-même qui nous amènera parfois à constater certaines de nos lacunes.  C'est pourquoi qu'il nous faut retenir que personne est parfait et essayer d'avoir un regard objectif sur notre personne.  En fait, dites vous que les chances que vous sortirez gagnant de cette aventure avec vous-même sont à 100%.  Pour vous aider, je peux donc vous donner un exercice à faire qui vous permettra d'amorcer l'élaboration de vos mauvaises conceptions.  Tout d'abord, imaginez votre cerveau comme une pièce de votre maison;  si il est trop encombré par les pensées, il vous sera difficile d'en incorporer des nouvelles.  Premièrement, faites le ménage des mauvaises opinions que vous pouvez avoir de vous-même.  Faites en sorte d'avoir toujours de quoi prendre des notes à votre portée, de cette façon vous pourrez écrire ce qui vous passe par la tête.  Constituez-vous une liste des idées qui surgissent le plus souvent dans votre tête, telles que des petites bandes de magnétophone.  C'est ce que vous écoutez à longueur de journée, encore et encore.  C'est ces pensées auxquelles vous êtes tellement habitué que vous ne songez même plus à les chasser.  Elles sont devenues ce que vous êtes, votre vie sans que vous vous en rendiez compte.  Il est important de s'en rendre compte afin de les remplacer par de nouvelles qui seront plus près de votre réalité.  Prenez beaucoup de soin, de temps et de minutie à dresser cette liste.  Si certains points vous ennuient, vous pouvez les laisser de côté, mais prévoyez un moment pour vous concentrer sur leur contenu plus tard.  Une fois la liste bien établie, essayez de chasser une à une, patiemment, tout au long de la journée, ces idées de votre esprit.  Repoussez-les avec douceur mais fermeté autant de fois qu'elles resurgiront.  Avec le temps, elles s'estomperont et feront place à de nouvelles pensées qui seront plus à votre image.  C'est à ce moment là où vous saurez que cette exercice à porté ses fruits, le jour où vous vous surprendrez à voir surgir de nouvelles idées, vous aurez retrouvez une partie de vous-même.

  Finalement, on a tous des magnétocassettes plus ou moins pleines qui roulent continuellement dans nos têtes.  Il suffit juste de porter une attention particulière à ce qui se déroule dans notre esprit pour pouvoir faire le tri de ses messages.  Si nous faisons régulièrement le ménage de nos pensées, nous seront à l'affut de ce qui s'y passe.  Ainsi, nous pourrons faire en sorte que notre cervelle ne devienne pas une poubelle et ne contamine plus le reste de notre vie.       

              

jeudi 8 mai 2014

Comment fonctionne notre mémoire?

  Depuis quelques temps, j'ai remarqué une diminution au niveau de ma mémoire.  Plusieurs m'ont dit que je
vieillissais et qu'il était normal que je ne me souvienne plus de certaines choses.  Mais, ayant seulement 37 ans, je me trouve encore très jeune pour oublier mes mots lorsque je veux communiquer mes idées.  Alors j'ai décidé de me renseigner sur le sujet afin de mieux comprendre le fonctionnement de la conservation de nos souvenirs.  Ce que j'ai appris en la matière est fascinant et pas toujours révélateur de ce que je pensais.  C'est pourquoi j'ai décidé, pour cette semaine, de vous faire part de mes découvertes.

  Tout d'abord, il m'a été fascinant d'apprendre qu'il existait plusieurs types de mémoires.  Les deux grandes catégories sont "la mémoire à long terme" et "la mémoire à court terme".  Dans la mémoire à long terme, différentes formes peuvent cohabiter.  Il y a les souvenirs sémantiques, se rapportant à la connaissance des faits tels que "Paris est la capitale de France" et, les souvenirs épisodiques concernant des événements particuliers de notre vie, comme le jour où on a reçu notre diplôme universitaire.  Pour la mémoire à court terme, qui est capable de stocker environ sept éléments pendant environ quinze à vingt seconde, sa fonction est la réminiscence du passé immédiat et la référence au stockage passif.  Elle stocke des informations verbales et visuospatiales.  Tandis la mémoire de travail, qui fait partie de la mémoire à court terme, va se référer à des processus actifs impliqués dans la manipulation de cette information.  Ce qui veut dire que notre mémoire à court terme va nous aider à mémoriser ce que quelqu'un vient de dire et que notre mémoire de travail nous permettra de le répéter par la suite.  Si l'on revient à la mémoire à long terme, contrairement à celle à court terme qui utilise des représentations auditives, celle-ci s'appuierait sur la significations des souvenirs.  Donc, on peut classer ces souvenirs par la façon dont ils influencent nos comportements;  les souvenirs explicites se référant à des événements ou des informations dont on se souvient consciemment, tandis que la mémoire implicite renvoie à des expériences qui influencent passivement nos comportements, nos pensées ou nos sentiments.  Mais, cela ne serait pas tout, il y aurait aussi, dans notre cerveau, une mémoire sociale, qui activerait d'autres parties de celui-ci.  Ce serait là où les informations concernant notre vie social seraient traitées.  Bien moins connue et étudiée que les autres formes de mémoire épisodique, elle est pourtant essentielle à la construction de notre identité, à notre sentiment d'appartenance au monde et à notre adaptation sociale.  Elle jouerait un grand rôle pour ce qui est de l'empathie, nous permettant d'évaluer les états mentaux des autres ainsi que les nôtres.  Enfin, il y a la mémoire procédurale que l'on peut appeler la mémoire inconsciente.  C'est la mémoire des automatismes, du savoir-faire, qui nous permet d'accomplir des tâches répétitives sans trop y penser.  Or, c'est le fonctionnement simultané et le travail conjoint de tout ces types de mémoire qui fait que l'on peut se rappeler et ainsi, bien se comporter dans la vie de tous les jours.

  La tendance est de penser que cette mémoire, qui nous est si précieuse, décroit avec l'âge, ce qui n'est pas nécessairement le cas.  Ce serait plutôt la pratique de celle-ci qui accroitrait sa capacité de travail.  Bien qu'il peut prendre plus de temps aux personnes de cinquante ans et plus à démarrer le processus de mémorisation, ils pourraient être aussi bons, sinon meilleurs que leurs benjamins quand il vient le temps de retenir certaines informations.  Pour pouvoir garder une mémoire bien active, les réseaux sociaux, les associations, les clubs, qui obligent les participants à mémoriser le nom des gens, les rendez-vous et les activités sont des activités à privilégier.  Contrairement aux activités passives comme regarder la télévision par exemple, qui entrainerait un déclin cognitif plus rapide.  Par contre, tous sont d'accord pour dire que les jeunes et leurs aînés ne fonctionnent pas de la même façon quand vient le temps de mémoriser les choses.  Les premiers ont un avantage:  Ils sont capables de se souvenir d'un plus grand nombre d'informations nouvelles.  En revanche, quand vient le temps de reconnaître des mots déjà vus, les personnes âgées obtiennent des résultats aussi bon, sinon meilleurs , que les jeunes.  Certains type d'apprentissages seront même plus efficaces chez les seniors que chez les jeunes.

  Je finirai par vous faire part de l'association entre l'intuition et la mémoire.  Trois étapes sont considérées dans la mécanique intuitive:  la prise en compte intuitive de la situation, la comparaison avec une situation en mémoire et l'impulsion d'agir.  La perception intuitive de la situation:  c'est la prise en compte des nos perceptions non conscientes et de nos ressentis émotionnels vis-à-vis la situation vécue.  La comparaison avec une situation en mémoire:  le cerveau fait appel aux données mémorisées et rapproche la situation observée d'un cas de figure connu.  L'impulsion d'agir:  dictée inconsciemment par la mémoire, cette impulsion prend la forme d'une conviction soudaine, d'un malaise, etc.  Je n'avais jamais vu l'intuition de cette façon, mais j'avoue que j'aime bien cette explication qui fait beaucoup de sens à mes yeux.  Une dernière chose:  l'impact positif qu'à le sommeil sur notre mémoire.  Il faciliterait la formation et la consolidation des "traces cérébrales" fraîches sous-tendant les souvenirs et, de ce fait, nous aiderait à nous créer de nouveaux souvenirs.  Le sommeil lent, qui débute juste après l'endormissement et se caractérise par deux grands types d'activité cérébrale, les "ondes lentes et les fuseaux du sommeil".  Pendant le sommeil lent, les informations seraient transférées de l'hippocampe, une structure impliquée dans le formation et le stockage à court terme des souvenirs, vers le cortex, où les information seraient stockées à long terme.  Alors, pour se souvenir plus longtemps de nos actions et de nos expériences, un bon sommeil réparateur est primordial.

  En résumé, pour garder une bonne mémoire, il faut continuer à la pratiquer le plus souvent possible et avoir des heures de sommeil régulière.  La pratique de la méditation sur une base régulière peut fortement aider également.  Des méthodes et des tests de mémorisations sont aussi disponibles sur internet si vous voulez améliorer votre capacité à vous souvenir.  Parce que, même si parfois nous préférons pas nous souvenir, la mémoire est un outil dont on pourrait difficilement se passer.


jeudi 1 mai 2014

La relation entre le corps et la tête

  L'être humain est ce que l'on pourrait appeler une entité.  Ce qui veut dire qu'il est un ensemble de propriétés qui constitue ce que l'on nomme une personne.  Ces propriétés sont étroitement liées ensembles et leurs fonctionnements s'entrecroisent pour faire fonctionner cette bête, souvent difficile à comprendre, qu'est l'être humain.  Donc, pour que l'individu se comporte comme il se doit, il est important que toutes ses propriétés soient en ordre et praticables, parce que chacune d'elles auront une influence majeure sur le reste de l'entité en question.  Bien sûr, beaucoup de liens sont à faire;  par exemple, entre le coeur ( l'émotif ) et le corps, le coeur et la tête... Mais, ce qui nous intéresse en ce moment est la relation qu'il peut y avoir entre le corps et la tête, plus précisément le mental.

  Pour aujourd'hui, je me pencherai donc sur l'étroite liaison qui existe entre notre corps et notre mental.  Je dis étroite parce que la façon dont on traitera notre corps affectera directement notre mental et vice versa.  De manière beaucoup plus significative que l'on pourrait le penser.  La condition de notre corps déteindra rapidement sur notre moral, tandis que notre façon de penser sera immédiatement transmise à notre corps.  C'est pourquoi qu'il nous est fondamental de prendre soin à bien les traiter, l'un comme l'autre.  Les gens qui ne font pas cette relation n'auront, malheureusement, pas la chance de vivre vieux.  Ils seront, sans comprendre, malades de plus en plus souvent et ne seront pas capable de se guérir parce qu'ils n'auront pas fait le lien entre les inquiétudes qui leur trottent dans la tête et leurs souffrances corporelles.  Alors, regardons de plus près les relations qu'il peut exister entre notre monde cérébral et celui de notre physique.

  Grande première dans les pensées nuisibles au corps humain:  l'inquiétude.  Elle affecte les nerfs de l'estomac et les force à commander au cerveau de sécréter des sucs gastriques qui se transforment en poisons toxiques pour l'organisme.  Elle détruit et déchire le système nerveux et glandulaire, tous ces tissus qui contrôlent l'élimination des déchets.  C'est ce qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes anxieuses ne sont pas capables de perdre du poids même si elles mangent peu.  Nos soucis affectent notre sommeil, génèrent du diabète, des rides, des cheveux gris et ternit le teint.  Ils détruisent aussi notre faculté de se concentrer et de se décider.  Donc, il est primordial d'éliminer les tourments de notre vie ou, du moins, de les diminuer.  De toutes façons, à force de retourner les problèmes dans notre tête, on finit par ne plus savoir ce que l'on veut ni ce que l'on est.  Le stress nous atomise et nous éparpille.  Il est vital de chasser la colère, de l'extérioriser et de la faire sortir hors de nous.  Maintenant, comment peut-on y arriver?  En soignant tout d'abord notre corps et en se créant de bonnes habitudes de vie.  Par exemple:  manger des aliments sains, faire bouger notre corps, s'oxygéner, s'octroyer du plaisir et surtout, respecter notre horloge biologique:  digestion des hormones, synthèse du cholestérol, reproduction cellulaire, etc.  Pour arriver à connaitre tous ces rythmes qui régissent notre corps, la meilleure manière est de tenir un carnet pendant au moins un mois, en y inscrivant les heures où l'on a faim, sommeil, où l'on ressent une baisse d'énergie et d'essayer, petit à petit de changer nos habitudes en fonction de notre horloge personnelle.  Parce que, ce qu'il faut bien saisir, c'est que chacun a son horloge qui a ses propres rythmes.  Voici quand même quelques conseils qui peuvent servir à tous et à chacun:
-Dormir suffisamment.  Le manque de sommeil stresse.
-Se lever et se coucher aux mêmes heures chaque jour.  Les cycles de sommeil sont de 90 minutes.  Il serait bien de créer son horaire en conséquence.
-Prendre du plaisir à manger, dans la convivialité et le calme.  Éviter les restos bruyants, les plats surgelés et industrialisés
-Manger simplement:  légumes et poissons frais, huiles de qualité et fruits de saison.
-S'accorder un petit morceau de chocolat quotidiennement pour son magnésium et un meilleur sommeil.
-L'alcool prise en trop grande quantité détériore le sommeil et diminue la récupération nocturne.
-Ne jamais trop manger, il faut se rappeler que c'est notre estomac qui a faim et non notre cerveau.
-Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée, il doit donc être complet et consistant, en plus de contenir des éléments salés.
-Pratiquer une activité physique que l'on aime .  Si il est régulier, le sport est le plus grand antistress.  Il vaut mieux en faire 10 minutes par jour que une heure par semaine.
-Marcher dans la nature.  La marche clarifie les idées et aide à relativiser les problèmes.  Respirer des ions négatifs près d'un cours d'eau.
-Rire, s'amuser, ne pas se prendre toujours au sérieux.

  Finalement, il faut comprendre que le monde du mental est fortement relié au monde physique et que des problèmes physiques peuvent provenir d'un mal psychique.  L'inverse est aussi vrai.  Combien de gens j'ai vu s'évertuer à chercher l'origine de leurs ennuis sans être capable de le trouver parce qu'ils n'ont jamais été plus loin que dans leur propriété.  L'être humain est un être complexe dans lequel tout se mélange et se croise.  C'est un être en éternel ébullition qui est sensible à tout se qui se passe autour de lui et en lui.  Alors, soyez à l'affût et osez partir à la découverte de cette être qui ne désire qu'à être écouter...  même si, parfois, il faut prendre le temps de démêler quelques filages!