jeudi 28 mars 2013

Les bienfaits de la solitude

  En Occident la solitude est souvent perçue comme négative.  Dans cette société où tout est axé sur l'échange et le besoin d'être accompagné pour être bien dans sa vie, on a du mal à la voir comme un geste réparateur.  Pourtant, je crois qu'on a tous plus ou moins intérêt à se retrouver seul avec soi-même, ne serais-ce que pour reprendre notre souffle afin de pouvoir continuer à avancer dans ce monde très demandant qui est le nôtre.

  Comme je le disais, la solitude peut nous apporter beaucoup de bien mais, pour qu'elle soit efficace, elle doit être équilibrée.  Il faut bien comprendre ici que je ne parle pas d'un isolement destructeur où la personne se retire en raison d'un sentiment de marginalisation ou d'exclusion.  Dans ce cas, le résultat de l'isolement ne pourra pas être avantageux dû au fait que  l'état premier de la personne n'est pas productif.  Il est certain qu'il faut d'abord avoir une bonne estime de soi et s'aimer soi-même pour arriver à passer du bon temps avec sa propre personne.  C'est d'ailleurs une des principale raison pourquoi être seul est si mal vu sur cette planète.  Pour la plupart d'entre nous, vivre avec soi-même est quelque chose de très difficile, voire même, d'impossible.  Pourtant, je crois que c'est la première étape pour être capable de vivre en société.  Pour être bien avec les autres, il faut d'abord être bien avec soi-même.  Être bien avec soi-même signifie s'aimer comme on est.  Mais, pour pouvoir arriver à aimer l'être que l'on est vraiment, il faut se connaître vraiment.  Comment on fait habituellement pour réussir à connaître réellement quelqu'un?  On passe du temps de qualité avec elle!  Alors, je pense que nous n'avons pas le choix de se donner un peu de temps afin de pouvoir nous permettre de réaliser ce que nous sommes véritablement.

  La solitude peut donc être très positive pour nous.  Elle nous met en contact directe avec nous-même et nous offre un accès privilégié avec notre richesse intérieure.  Car, nous sommes tous beaux à l'intérieur, il nous suffit de le découvrir.  Passer du temps avec soi-même nous fera voir notre unicité et nous donnera le goût de la partager avec les autres.  Sachant enfin qui nous sommes, nous serons délivré de l'isolement car nous aimerons être seul, n'étant plus dépendant de la pensée des autres mais plutôt libre et responsable de ce que l'on pense, de ce que l'on est.  La solitude peut tout de même faire peur, surtout dans les périodes difficiles.  Dans ces moments, ils importe pourtant de se retrouver seul pour pouvoir faire le point de la situation pour voir où on en est rendu dans notre for intérieur.  Bien que le soutient d'autrui est primordial dans ces moments, être seul nous éloignera de tout le brouhaha causé par les autres, ce qui nous aidera à déceler nos vrais sentiments et quoi faire pour nous permettre d'évoluer dans la situation.  Il faut se dire qu'il nous sera fort utile d'être seul-à-seul avec notre nous-même pour pouvoir essayer de démêler ce qui est vraiment important du reste, sans l'opinion des gens autour de nous.  De prendre le temps d'écouter ce que notre petite voix intérieur a à nous dire pour que l'on puisse régler nos problèmes de la façon qui semble la meilleure pour nous. Écrire pourra alors nous aider à sortir ce qui se cache au fond de nous, à justement mieux entendre et comprendre le message que notre voix intérieure nous envoie.  On prend un crayon et une feuille et, sans trop y penser, on écrit tout ce qui nous passe par la tête.  Même si sur le moment notre pensée nous semble insignifiante, il est important de l'écrire.  J'appelle cette technique le "vidage de sac", cela ressemble beaucoup à l'écriture automatique.  En écrivant tout, vraiment tout, ce que l'on pense nous nous vidons de tout ce qui peut encombrer notre tête.  Le plus surprenant c'est, qu'une terminé, quand on le relit, on découvre souvent un message qui fait bien du sens!  Une autre façon de garder le contact est la méditation.  Le simple fait de rester en silence, les yeux clos est une formidable façon de s'enraciner au plus profond de soi.  Il n'est pas obligatoire d'avoir une implication religieuse ou spirituelle, dites vous que ce sont juste des retrouvailles intimes, un moment que vous vous accordez pour vous écouter, vous comprendre et vous recentrer.

  Finalement, la solitude nous apprend une belle leçon de vie;  il faut d'abord attendre de soi et non des autres, savoir compter sur soi et s'aider soi-même.  Les autres viendront alors vers nous car ils sentiront qu'ils ne sont pas là, en premier lieu, pour combler un manque ou animer notre vie.  Il est donc essentiel de cultiver son jardin secret, de prendre du temps pour soi pour faire en sorte que le soleil rayonne en-dedans de nous.  Pensez-y bien, un jardin rempli de fleurs et bien entretenu est toujours plus accueillant...   
      

jeudi 21 mars 2013

Vos sentiments sont-ils déformés?

  Les sentiments sont une partie importante de notre évolution.  Depuis le plus jeune âge nous avons des impressions par rapport à des situations qui se présentent à nous.  Ces impressions, sensées nous aider à comprendre la vie dans laquelle on évolue peuvent malheureusement se transformer à causes des stimuli extérieurs auxquels nous sommes confrontés.  Nos sentiments s'uniront alors à nos pensées ce qui créera nos émotions.  Si nous apprenons à laisser aller cette émotion qui est alors créée et à l'exprimer de façon constructive, nous réussiront à la laisser partir pour qu'elle ne reste pas enfouie dans notre subconscient.  Seulement, nous savons tous que c'est rarement le cas.  Nous emmagasinons souvent des émotions vécues dans l'enfance pour ensuite les répéter dans des situations qui nous feront revivre les sentiments qui ont fait naître ces dites émotions.  C'est ce qui finit par créer ce que l'on appelle nos "patterns émotifs", ce qui veut dire que, souvent inconsciemment, nous répéterons la réaction à laquelle le sentiment ressenti a été associer depuis la toute première fois.

  Ce qu'il faut d'abord savoir pour comprendre le processus des "patterns émotifs" est qu'il n'existe que cinq constellations, ou familles de sentiments;  la colère, la tristesse, la joie, la peur et le dégoût.  N'importe lesquels des sentiments de ces "familles" peuvent être coincés dans un blocage affectif ou une armure émotionnelle.  Mais, en premier lieu, comment savoir si vous êtes retenu dans un de ces blocage et par laquelle de ces constellations?  Réfléchissez à vos sentiments, y en a-t-il qui se répètent?  Y en a-t-il qu'il vous est impossible d'exprimer?  Êtes-vous capable d'être rationnels vis-à-vis un sentiment ou celui-ci a-t-il le dessus sur vous?  Vous sentez vous détaché de vos sentiments ou y réagissez vous trop fortement?  Si vous avez répondu "oui" à une de ces questions, vous avez sûrement un blocage affectif.  Il vous faudra alors définir lequel pour pouvoir arriver à le transcender, c'est-à-dire le laisser aller.  Une fois le sentiment libéré, il vous sera utile seulement que pour les bonnes raisons.  Par exemple, la peur transcendée vous amènera à crier, mais seulement au moment propice, comme lorsqu'un agresseur vous attaquera.  Une fois transcendés, ils ne seront plus déformés et ne pourront plus vous faire du mal, ils ne vous feront plus agir de façon inappropriée, ce qui aurait pour effet de vous faire détester votre propre personne.  Ils pourront alors vous aider à aller vers votre objectif de vie et vous serez capable de bien discerner les motifs chez les autres personnes.

Voici maintenant les cinq constellations de sentiments avec leurs effets une fois transcendés ou déformés.
La colère:
Déformée:  Se transformera en agressivité.  C'est un mélange de tristesse et de colère dû au fait que vos frontières ont été violées.  Vous vous sentez profondément blessé mais, plutôt que de prendre soin de votre blessure ou de confronter le violateur originel, vous vous en prenez à des gens innocents, de façon disproportionnée.  Vous avez de la difficulté à accepter cette tristesse et d'en éprouver toutes les variations qui en découle.  En conséquence, vous n'arrivez pas à pardonner et d'être capable d'un vrai lâcher-prise.
Transcendée:  Vos frontières ont été violées et vous devez en créer de nouvelles.  Avec de l'amour, vous pouvez établir de meilleurs paramètres physiques et psychiques qui vous conviendront ainsi qu'aux autres.

La tristesse:
Déformée:  Peut se transformer en chagrin ou en peine.  Vous faites une "fixation" sur un être cher, une situation passée ou un souvenir dans lequel vous vous confortez.  En continuant à avoir du chagrin, vous vous mettez en mode "pause" et arrêtez d'avancer dans votre vie.  Peut se transformer en désespoir.  Vous pensez arriver à ne plus ressentir la tristesse en renonçant à l'amour ou en vous accrochant à votre douleur pour toujours.  Vous refusez ainsi l'excitation de nouvelles aventures.  Peut aller jusqu'à la dépression.  Vous vous effondrez et créez un sentiment de colère contre vous-même.  Vous refusez de reconnaître l'amour dont vous avez besoin.
Transcendée:  Vous êtes capable de reconnaître au fond de vous-même que l'amour est au coeur de cette relation ou de ce problème.  Vous devez accueillir cette amour et lui permettre de vous guérir.

La joie:
Déformée:  Peut créer de l'amertume.  C'est quelqu'un d'autre qui a le contrôle sur votre bonheur.  On vous a obligé à penser que de vivre votre moi authentique était mauvais.  Vous craignez de lâcher prise sur cette personne ou cette croyance basée sur la honte et d'être simplement vous-même.  Crée aussi du cynisme.  Être heureux vous fait peur.  Vous vous dites que le bonheur peut s'enfuir, alors vous avez décidé de le chasser avant qu'il n'arrive.
Transcendée:  Vous êtes en union avec vous-même et vivez votre moi authentique.  Continuez ainsi.

La peur:
Déformée:  Peut se transformer en terreur.  Vous ne vous faites pas confiance et ne croyez pas en la vie.  Vous ne pensez pas avoir l'énergie, le pouvoir ou le droit d'être heureux et en sécurité.  Se transforme aussi en frayeur.  Vous abandonnez votre pouvoir aux circonstances de la vie plutôt que de croire en vos intuitions.  En jugeant un événement, une personne ou un phénomène extérieur à vous, vous vous déconnectez de vous-même.  Le désistement peut aussi survenir.  Vous vous dites que vous ne valez pas grand chose.  Vous choisissez alors d'abandonner et de blâmer quelqu'un d'autre pour votre malheur.
Transcendée:  Il faut bouger, avancer ou reculer.  Il est important de faire quelque chose et de ne pas rester sur place.  On ne s'exerce pas à vivre, on vit!

Le dégoût:
Déformé:  Peut engendrer de la culpabilité.  C'est un aspect du dégoût de soi-même.  Vous vous êtes éloigné de votre personne authentique.  Résultat:  vos actes, pensées et relations personnelles ne reflètent pas ce que vous êtes vraiment.  La haine de soi peut aussi être ressentie.  Vos frontières ont été violées et vous ressentez de la colère.  Afin d'épargner quelqu'un que vous aimez ou pour gagner l'amour d'un autre, vous intériorisez votre colère et votre blessure.  Vous la retournez contre vous-même.  On peut ressentir de la honte.  Vous ne croyez pas être une bonne personne et ne pensez pas mériter l'amour inconditionnel.  Comme vous n'êtes pas capable de rejeter ce qui vous est néfaste, vous intériorisez votre dégoût et l'appliquer à vous-même.  Le blâme est aussi une forme de dégoût déformée.  Vous vous croyez sans valeur, vous vous sentez mal et n'aimez pas cette sensation, vous la retournez alors sur les autres ou sur des situations extérieures à vous.

  En étudiant bien vos émotions, vous serez surpris qu'elles viennent toutes d'une de ces cinq familles de sentiments.  Il est important de rester attentif à tout ce que notre corps, notre coeur et notre tête peuvent nous envoyer comme message au quotidien.  Rester le plus objectif possible face à nos émotions peut s'avérer quelque chose de difficile à faire, mais nous nous devons de l'être.  Un petit truc:  dites vous que si vous voulez réellement évoluer il faut réellement savoir qui on est.  Pour le reste, il ne reste rien qu'à être et à agir.  Une fois que l'on a trouver le courage de se voir vraiment comme on est, il ne nous reste plus qu'à agir afin de devenir celui ou celle que l'on veut vraiment être.

"La vie est comme le parachute, une fois que l'on a sauté dans le vide notre peur s'envole et on ressent la liberté absolue."

jeudi 14 mars 2013

Contrôle, quand tu nous tiens...

  Difficile de vivre sa vie sans vouloir en contrôler tous les aspects.  Je ne sais pas si c'est l'ère dans laquelle on vit, mais l'être humain a beaucoup de misère à se laisser complètement aller.  On essaie de planifier l'orientation que prendra chaque tournure de notre existence, chaque instant de cette belle vie qui ne peut pourtant pas être programmée.  Nous prévoyons nos vacances, organisons notre carrière, établissons quand nous aurons nos enfants.  Pourquoi a-t-on besoin d'un aussi grand contrôle?  Moi-même qui tends de plus en plus à me laisser aller avec la méditation, le yoga et la nature, je me suis rendue compte voilà maintenant une semaine, qu'un grand besoin de contrôler ma vie me tenaillait.

  Parfois, la vie nous rappelle que nous ne pouvons dominer cette force dont elle nous fait cadeau.  Je disais donc, voilà une semaine déjà, ma vie a été complètement chamboulée.  Samedi soir, alors que je m'apprêtais à prendre une semaine de vacances bien méritée, une semaine bien planifiée où j'allais m'amuser et me reposer, la vie en a décidé autrement.  J'ai reçu l'appel de l'hôpital me disant que ma mère venait de décéder d'une crise de coeur.  D'un coup, tout ce que j'avais si bien organisé venait de s'écrouler et en un instant, la vie venait de jeter mes plans aux poubelles.  Tous ceux qui ont déjà vécu la mort subite d'un être cher pourrait sûrement le confirmer ; il n'y a pas un moment où tu te sens plus désemparé.  En une seconde, la réalité dans laquelle tu te sentais si bien, où tu vivais si confortablement, se transforme complètement.  Les jours qui ont suivi le décès de ma mère ont été de pénibles journées dans lesquelles j'ai essayé tant bien que mal de reprendre le contrôle sur ma vie qui m'échappait à toute allure.  Sans m'en rendre compte, je tentais de retrouver le bien-être de cette vie d'hypocrite, celle où je semblais si bien tout contrôler.  Je voulais tellement reprendre ce supposé contrôle qui m'avait supposément échappé que j'en étais devenue obsessive;  il fallait que tout soit fait parfaitement, et ce, dans un temps record.  J'ai passé la semaine à épuiser les autres ainsi que moi-même parce que je ne voulais pas accepter que j'avais perdu un contrôle que je n'avais jamais vraiment eu.  Quelle ironie vous me direz !  La vie venait de me lancer dans le vide et je tombais sans savoir où j'atterrirais.  La peur s'est emparée de mon corps, est entrée dans ma tête, a bouleversé mon coeur et a ébranlé mon âme.  J'avais oublié tous les beaux concepts que les livres m'avaient pourtant si bien appris et que je m'étais donné tant de mal à mettre en application.  J'étais en mode survie et je recherchais ce fameux contrôle dont j'avais tant besoin.  C'est ce matin, après une longue semaine de deuil, que j'ai réalisé tout le processus de mon comportement.  J'ai compris que le besoin de contrôler ma vie était encore très présent et qu'il y a beaucoup de travail à faire pour arriver à lâcher prise et à laisser la vie faire son oeuvre.

  Cela étant dit, je suis consciente que cette vie nous est donnée pour expérimenter et apprendre.  Tout en avançant dans cette existence, il est tout-à-fait compréhensible qu'on est des hauts et des bas.  Je sais que ce besoin de contrôle relié à une peur inconsciente ne va pas être facile à faire disparaître, mais qu'en en prenant justement conscience, je pourrai tranquillement améliorer la situation.  Je sais que j'aurai à travailler mon anxiété et à continuer à trouver des moyens pour abaisser mon niveau de stress.  Ne pas redouter le pire tout de suite en partant et y aller au jour le jour ou même, d'heure en heure si il le faut.  Un jour, j'ai compris qu'étant une idéaliste, j'ai encore à travailler avec un trop grand besoin d'un monde parfait, c'est pour cette raison que j'ai enlevé le mot "parfait" de mon vocabulaire pour le remplacer par "équilibré".  Mais, je me rends compte, aujourd'hui, que mon inconscient n'a pas encore tout-à-fait saisi le changement de la donnée!  Encore là, est ce que la vie peut être équilibrée en tout temps?  Je crois  que c'est justement ses hauts et ses bas qui créent son équilibre et que s'est grâce au fait qu'elle soit incontrôlable que l'on peut évoluer...  Je devrais donc plus rechercher à maîtriser ce que je peux et à laisser aller ce que je ne peux pas contrôler tout en me rappelant qu'il y a certaines choses en moi qui sont encore dures à maîtriser et que c'est très bien ainsi!   Je me rends maintenant compte qu'en essayant de vivre une vie où je suis l'unique responsable et gestionnaire de mon bonheur, je me suis peut-être trop demandé à moi-même.  Que ma quête effrénée de cette béatitude est sûrement devenue un fardeau trop lourd à porter.  Sans m'en rendre compte, je suis retombée dans le même "pattern" en essayant de trouver le parfait équilibre!  La ligne est mince entre liberté et "liberté contrôlée".  Pour être vraiment libre, il faut apprendre à se laisser aller à ce que l'on ressent, se laisser être, tout simplement.

  Je sais que le lâcher prise est l'apprentissage d'une vie.  Qu'il y aura des moments où j'y arriverai plus facilement, tandis que d'autres fois, ce sera plus difficile.  Apprendre à être totalement et à ressentir le moment présent avec toutes les fibres de mon corps est un procédé sur lequel je travaille et que je travaillerai sûrement jusqu'à la fin de mes jours.  Vivre totalement ne rime pas avec vivre parfaitement, mais plutôt avec vivre présentement.  Pour l'instant, la vie m'apporte une grande épreuve, le deuil  de ma mère, que je compte vivre pleinement avec ses hauts et ses bas.  Je le vivrai entourée des gens qui m'aiment et qui m'aideront à passer au travers, une journée à la fois.

P/S:  Présentement, maman je pense à toi.  Mon être a encore de la difficulté à réaliser que tu ne fais plus partie de ce monde.  Je sais que j'arriverai à me faire à l'idée que tu es partie, du moins corporellement, tranquillement.  J'avoue que je veux croire que ton âme, maintenant libre n'est pas loin, à me regarder vivre cette vie qui m'a été donnée à travers toi.  Je sais que les prochains temps seront difficiles, mais je sais très bien que tu vivras à tout jamais là où l'amour existera toujours, au fond de mon coeur.   

jeudi 7 mars 2013

Le deuil; tranquillement mais sûrement

  Malheureusement, le deuil fait partie de la vie et il faut apprendre à vivre avec.  Que ce soit une mort subite, une diagnostic atterrant ou tout autre type de choc, il nous faudra tous un jour en vivre au moins un et il nous faudra alors trouver les meilleurs moyens pour passer à travers.  Les sentiments éprouvés et la façon que l'on s'y prend pour gérer la situation peut être très différents d'une personne à l'autre;  chacun à sa manière de gérer avec l'énorme stress que le deuil apporte.  Cependant, quelque soit la réaction, il est important de se rappeler qu'un deuil peut déséquilibrer la personne la plus résiliente et lui donner l'impression qu'elle n'a plus aucun contrôle sur sa vie.  Même s'il n'est pas facile de passer au travers le deuil, il faut savoir qu'il existe des solutions et qu'il est toujours possible d'apprendre à accepter cette nouvelle réalité qui fait désormais partie de notre vie.

Prendre le temps de se rétablir
  La façon et le temps que l'on prend pour passer au travers un deuil est différent pour chacun.  Bon nombre de personnes se fixent des attentes trop élevées par rapport au temps qu'ils auront besoin pour retourner à une vie normale.  Il faut prendre le temps que l'on a besoin pour bien guérir, prendre conscience qu'il ne s'agit pas d'un processus étape par étape.  Il n'existe pas de mauvaise façon de gérer un deuil, il faut prendre la vie un jour à la fois et reprendre tranquillement contact avec notre quotidien.

Obtenir du soutien
  Le soutien des personnes qui nous sont proches est primordial pour pouvoir arriver à passer au travers cette étape cruciale de notre vie.  Certaines personnes sont sujettes à se replier sur eux-même quand un événement de cet envergure se produit.  Il est important de laisser les autres nous aider.  On peut demander à un ami de nous aider avec les détails des funérailles ou de prendre soin des enfants pendant que l'on prend le temps de décompresser.  Nos proches désirent sûrement nous aider, mais ne savent pas quand et comment le faire, alors il ne faut pas hésiter à faire appel à eux.  On peut toujours, à la limite, rejoindre un groupe d'entraide qui ont vécus les mêmes choses que nous et que pourront nous aider à comprendre nos émotions.

Consulter
  On pourrait avoir besoin de consulter un professionnel de la santé ou de la santé mentale si la situation devient trop accablante.  Voici certains signes qui pourraient nous indiquer que nous aurions besoin d'une consultation:  des troubles d'alimentation ou de sommeil qui se prolongent, de la difficulté à effectuer n'importe quelles tâches quotidiennes, une anxiété grave ou un sentiment d'inutilité.  Il faut pourtant savoir qu'il est normal de ressentir ces symptômes après un deuil, mais, si la durée est disproportionnée à l'événement il serait peut être avisé de consulter. 

Prendre le temps de se détendre
  Il ne faut surtout pas oublier de se détendre et de prendre soin de nous.  La culpabilité peut nous inciter à ne pas le faire, mais il faut se dire qu'il est important de prendre un temps pour décompresser et recharger nos batteries.  Il nous faut être en forme pour ainsi continuer à bien accomplir les tâches que certains deuils demandent (la mort d'un proche par exemple).  Un massage, une visite au spa ou un bon bain chaud nous aidera à nous relaxer et à nous changer les idées.

 S'appuyer sur nos amis
  Passer du temps avec nos amis pour parler de ce que l'on vit peut être une bonne façon d'évacuer le stress que le deuil occasionne.  Certaines anecdotes pourront même nous faire sourire malgré notre tristesse.  Encore là, ces sorties nous aideront à décompresser pour revenir plus en forme.

Prendre soin de sa santé
  À cause des répercussion du deuil sur notre santé physique, il est important de prendre soin de nous.  De bien manger, de bien dormir et  de demeurer actif.  Un corps en santé aide beaucoup à avoir un esprit sain.

Écrire ce que l'on ressent
  Lorsqu'on vit un deuil, il est souvent difficile de comprendre tout ce qui ce passe dans notre tête.  Le fait d'écrire ce que l'on ressent peut nous aider à saisir les émotions ressenties et à mieux comprendre certaines réactions que l'on a vis-à-vis certaines situations.  Pour un meilleur résultat, il ne faut pas penser à ce que l'on écrit ni aux fautes d'orthographe, juste écrire tout ce qui nous vient à l'esprit.  Après, on peut relire ce qu'on a écrit et, ainsi, mieux comprendre ce que l'on vit.  Mais, juste le geste d'écrire nous aidera à évacuer la peine que l'on ressent.

  Un deuil n'est pas facile à vivre et prend du temps à guérir.  Moi même, ayant perdu ma mère voilà maintenant quatre jours, je peux vous dire que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas.  Je sais qu'il y aura beaucoup de chagrin et d'agitation dans les jours à venir mais, je sais aussi que je m'en sortirai plus forte.  Étant bien entourée, les gens qui m'aiment m'aideront à passer au travers et ce, même si je ne serai pas toujours facile à vivre.  Même si ce n'est pas toujours évident, j'essaierai de suivre mes propres conseils et je prendrai soin de celle qui en a le plus besoin;  moi-même!  Sur ce, je vous souhaite de vivre votre deuil le plus sainement possible et croyez-moi, tranquillement, mais sûrement, les nuages se disperseront et le soleil recommencera à briller.