jeudi 28 novembre 2013

La culpabilité, une émotion mixte

  Les émotions mixtes sont souvent un amalgame de différentes émotions et de subterfuges que nous utilisons pour ne pas voir ce que nous ressentons vraiment.  Ce procédé arrive couramment à déjouer les autres ainsi que nous-même.  À moins d'être des personnes averties, qui ont un flair exceptionnel pour déceler ce qui se passe en nous, ces émotions passent fréquemment pour autre chose.  Contrairement aux émotions simples, dont le but est de nous informer, on pourrait dire de certaines émotions mixtes qu'elles tentent de nous «désinformer», de nous mélanger.  Il est donc important de les examiner soigneusement afin d'arriver à identifier les composantes de celles-ci.  Malheureusement, si on ne prend pas le temps de le faire on restera dans la stagnation.  C'est leur effet pernicieux qu'elles ont sur nous et sur nos relations qu'il est surtout intéressant de comprendre.  La reine des émotions mixtes est la culpabilité et c'est pourquoi c'est sur elle que mon blogue portera.  D'autres faisant partie du même lot sont;  la jalousie, la pitié, la honte, le mépris l'amertume, le dégoût, la révolte et l'amour.

  La culpabilité n'est pas une émotion en soi.  Il s'agit plus d'une expérience émotive qui peut comprendre plusieurs émotions différentes.  Au départ, il existe une culpabilité saine et une malsaine.  Nous allons,aujourd'hui, expliquer l'intervalle qui existe entre les deux.  Qu'est-ce qu'une culpabilité saine?  C'est le sentiment que j'ai quand j'ai agi contre mes valeurs profondes.  Exemple:  Parce que mon amie ne s'est pas présentée à notre rendez-vous, je l'ai impulsivement insultée.  Mon attaque porte fruit, elle est terriblement blessée.  Je me sens dans tous mes états et la culpabilité m'envahit.  La culpabilité saine suppose toujours deux choses;  que j'aie dérogé à mes valeurs et que j'avais le choix de le faire ou non.  Que mon expression soit impulsive ne diminue en rien le caractère libre de mon action:  la colère ne m'a pas emporté, je me suis laissé entraîner par elle.  À quoi sert cette culpabilité saine?  À nous faire reconnaître qu'il y a eu un déséquilibre intérieur.  Je n'ai pas été fidèle à mes principes alors que je pouvais l'être.  Quelle est la bonne chose à faire avec la culpabilité saine?  L'admettre!  Il m'appartient d'assumer la responsabilité de mes actes et de réparer le mal que j'ai fait.  Même si ce n'est pas toujours évident de le faire, c'est la seule solution qui m'amènera à bien vivre cette émotion.  Passons maintenant du côté malsain;  la culpabilité de dissimulation.  Commençons par en décrire un exemple pour mieux en comprendre les composantes.  Ma soeur désire fortement venir avec nous (mon conjoint et moi) en vacances.  Elle vient de se séparer de son chum et se sent terriblement seule.  Bien que j'aime beaucoup ma soeur, j'aimerais passé mes vacances entre amoureux, juste mon chum et moi.  Je veux donc refuser, mais je me sens très coupable et égoïste.  Quand on lit l'exemple, on comprend que la culpabilité de dissimulation est une manière de déguiser notre expérience pour la rendre plus acceptable à nos yeux ainsi qu'aux yeux des autres.  De cette façon, on refuse d'assumer nos désirs, nos sentiments, nos choix.  On refuse d'endosser les émotions qui se cachent en dessous de celle-ci, soit la colère, la peur et parfois, la peine.  Alors, à quoi sert donc cette façon de faire?  À éviter assumer mes actes, tout simplement!  En effet, à mes yeux, me sentir coupable diminue ma responsabilité dans le choix que je ferai.  J'ai donc moins l'impression d'agir de manière égoïste.  L'aveu de ma culpabilité devient donc un moyen de manipulation pour diminuer les conséquences de mon geste.  Comment arriver à se débarrasser de cette mauvaise manie?  C'est essentiellement en prenant la responsabilité des mes gestes et des conséquences qui y sont liées que j'arriverai à me libérer de cet échappatoire pernicieux.  Cela dit, il y aura sûrement toujours un sentiment de culpabilité, mais le côté malsain aura disparu.  Si on prend l'exemple, si j'assume entièrement ma décision et que je décide de dire à ma soeur la vraie raison de mon refus, j'éprouverai encore de la culpabilité, mais j'aurai la satisfaction d'avoir été claire et d'avoir agi ouvertement avec elle.

  Comme vous avez pu le constater avec la culpabilité, les émotions mixtes sont beaucoup plus complexes que les émotions simples.  Il prendra plus de temps et d'efforts de votre part pour pouvoir revenir à la source et comprendre ce qui se passe réellement en dedans de vous.  Mais, le travail et les heures que vous y mettrez seront grandement récompensées car une fois comprise, l'émotion qui était autrefois nuisible deviendra un précieux outil qui vous aidera à évoluer et à grandir en tant qu'être humain. 


jeudi 21 novembre 2013

La colère, une émotion simple

  Comme je vous l'avais promis dans mon dernier blogue, je vous reviens cette semaine avec le sujet des émotions.  Pour cette semaine nous parlerons des émotions simples et plus précisément, de la colère.  Mon choix s'est arrêté sur cette émotion parce qu'elle est souvent mal interprétée.  Comme avec toutes les émotions négatives il est fréquent qu'elle ne soit pas la bienvenue dans nos vies.  De ce fait, nous avons tendance à la refouler et à en avoir honte.  Mais, comme toutes les autres émotions, il est important de la ressentir et, notamment, de la comprendre parce que c'est quand nous saisissons ce qui se passe en dedans de nous que nous pouvons vraiment commencer à évoluer.  Alors, voilà pourquoi j'essaierai de vous résumer en quoi consiste la colère et pourquoi nous la ressentons.

  La colère est une émotion simple qui traduit l'insatisfaction.  Il nous arrive souvent de ressentir cette émotion parce que la vie quotidienne nous réserve de multiples moments d'insatisfaction.  Il est donc tout-à-fait normal d'éprouver cette émotion car tout le monde sait très bien que personne ne peut être satisfait dans tous les domaines de sa vie et ce, en tout temps.  Ceci dit, la colère varie en nature et en intensité.  Elle peut aller du mécontentement et de l'irritation jusqu'à l'exaspération et la fureur.  Dépendant du type d'insatisfaction, nous ressentirons différents types de colères.  L'impuissance à se soustraire à une situation non désirée provoque la rage, tandis que la révolte est spécifique aux situations où il y a une injustice.  Mais, à quoi sert la colère exactement?  Elle surgit généralement lorsque l'équilibre est rompu dans un aspect de notre vie, ce qui signifie qu'un de nos besoin, ou un de nos désir, n'est pas comblé.  Elle est toujours vécue à l'égard de quelqu'un ou quelque chose faisant obstacle à ce que nous désirons.  Comme toutes les émotions, la colère est une saine manifestation de notre insatisfaction.  C'est de la façon que nous la vivons qui peut être problématique.  Mal vécue elle peut nous amener à toutes sortes d'ennuis autant physiques que mentaux.  Pour vivre sainement notre colère, nous devons d'abord nous considérer comme étant le principal responsable de notre vie.  C'est la seule manière de pouvoir ressortir du positif de cette émotion.  Si nous estimons, au contraire, être à la merci des autres, ou de la vie, nous serons continuellement porté à les accuser de nos frustrations.  Dans ce cas,  nous ne serons jamais capable d'apprendre de cette émotion et de ce qu'elle a à nous communiquer sur ce que nous sommes en train de vivre.  Il n'est pas vrai que la colère provoque l'emportement, ce sont plutôt les blocages dans notre processus émotionnel ou le fait d'attribuer la responsabilité à quelqu'un d'autre qui explique nos faux pas.  Si on ne prend pas le temps de ressentir notre colère dans son intégralité, de comprendre « comment et combien » on est affecté, on ne trouvera jamais le moyen d'aller jusqu'au bout de l'expérience de cette émotion.

  La vie nous confronte à des problèmes divers.  Pour assurer notre satisfaction et notre confort, nous devons les régler.  Si j'ai des problèmes avec mon ordinateur, rien ne me sert de déverser ma colère sur lui car je doute fort que cela règle mon problème et satisfasse mon besoin.  Je peux bien tenter de me soulager en l'accusant de tous les maux, mais si j'entreprends de le détruire, il est clair que je concentre mon énergie sur la mauvaise cible.  Je risque plus d'être satisfait si j'accepte de consacrer le temps qu'il faut à le réparer.  Appeler un technicien et définir mes priorités par rapport au problème serait beaucoup plus productif.  Quant à ma frustration, si il est nécessaire de l'exprimer pour pouvoir me libérer, autant le faire de façon rentable.  C'est-à-dire sans nuire à quiconque:  pourquoi pas un bon rugissement, un juron bien senti ou un coup sur le divan?  Il n'est pas toujours facile de bien vivre sa colère.  Souvent, faire ce qu'il convient pour trouver la satisfaction désirée devient exigeant.  C'est pourquoi il peut nous arriver de nous en prendre à un tiers pour la déversée, ce qui est vraiment injuste puisque l'autre n'a rien à voir avec une émotion qui sommeille au fond de nous.  Ce type de réaction, qui est malheureusement trop souvent utilisée, empoisonne les relations et ne fait que compliquer notre vie.

  Comme c'est le cas pour toutes nos émotions, si on s'efforce de vivre complètement et sainement notre colère, on pourra comprendre l'importance de cette frustration.  On sera alors en mesure d'identifier quel est notre besoin et comment le satisfaire.  De cette façon, on pourra ensuite trouver la solution la plus appropriée.  Encore plus important, dites vous qu'à chaque fois que vous arrivez à comprendre le pourquoi de votre frustration, vous arrivez à comprendre une nouvelle partie de vous-même.
          
 Références:  La puissance des émotions  par:  Michelle Larivey  Éditions de L'homme 

jeudi 14 novembre 2013

Différents genres d'émotions

  Même si pour plusieurs d'entre nous il est difficiles de vivre avec elles, les émotions sont indispensables à la vie.  Elles sont comme des guides dont la fonction consisterait à nous aider à répondre aux besoins qui surviennent au cours de notre existence.  La plupart d'entre elles passent presque inaperçues, car elles ne nous causent aucun problème.  C'est quand elles nous dérangent que nous tentons alors de les manipuler, ou de les transformer artificiellement.  Il existe toutes sortes d'expériences émotives.  Du refoulement d'émotions jusqu'à l'émotivité extrême et elles jouent toutes le même rôle capital pour nous:  nous informer de nos besoins, qui sont parfois en manque, parfois satisfaits.

  Tout d'abord, il est important de faire la différence entre trois termes trop souvent mélangés;  les sentiments, les émotions et les expériences émotives.  Le sentiment se réfère à une expérience émotionnelle s'apparentant à un état émotif;  la tendresse, l'affection ou l'amertume par exemple.  Il ne comprend pas de sensations corporelles fortes.  L'émotion, au contraire, renvoie à une réaction intérieur vive, très intense.  Elle est plus localisée et envahissante que le sentiment.  Elle s'accompagnera presque tout le temps de sensations physiques plus ou moins fortes et nombreuses.  C'est le cas de la peine, de la colère, de la rage et de la peur.  L'émotion surgit et parfois s'empare de nous, contrairement au sentiment qui s'installe plus discrètement même s'il demeure important.  Tandis que l'expérience émotive est un amalgame d'émotions et de sensations vécues, alimenté par des pensées ou entraînant des façons de penser, comme la panique.  Il faut cependant préciser qu'il n'existe pas de vérité absolue pour ce qui est de la description des expériences émotionnelles.  Le vécu émotionnel étant complexe et multidimensionnel parce que l'on peut dire qu'il y a autant de réalités émotionnelles qu'il y a d'être humain sur cette planète.

  Beaucoup ont essayé de catégoriser les émotions.  Relevant d'un monde subtil, il n'a jamais été évident de le faire.  C'est pourquoi il existe plusieurs classements, plusieurs façons de trier ces dites émotions.  Une de mes préférée a été crée par la psychologue humaniste Michelle Larivey.  Elle se divise en quatre genres;  les émotions simples, les émotions mixtes, les contre-émotions et les pseudo-émotions.  Je trouve cette manière de décrire les émotions que l'on vit simple et facile à comprendre.  Les émotions simples sont les émotions à proprement parlé.  Elles se divisent en deux grandes classes, les positives et les négatives.  Chacune de ces classes se resubdivisent encore en trois catégories.  Les émotions qui se rapportent au besoin sont les émotions par rapport au besoin.  Celles se rapportant au responsable de la satisfaction ou à ce qui fait obstacle sont les émotions par rapport au responsable ou à l'obstacle.  Enfin, celles qui sont déclenchées par l'imaginaire et qui ne s'apparentent pas au présent appartiennent aux émotions anticipées.  Pour ce qui est des émotions mixtes, elles se composent d'émotions simples, mais il y a souvent beaucoup d'autres choses qui la complètent.  Comme des expériences et des souvenirs qui vont venir agrémenter l'émotion comme telle.  C'est pour cette raison qu'il nous faut absolument décomposer ces expériences jusqu'à leur plus simple expression pour pouvoir en dégager la principale émotion de laquelle elles découlent.  De cette façon, nous serons en mesure de ressentir notre véritable émotion.  Par exemple;  l'amertume, qui est un mélange de colère et de tristesse.  Après, viennent les contre-émotions qui sont une manifestation de résistance émotionnelle.  Elles s'accompagnent souvent de démonstrations à dominance corporelle, qui proviennent d'un blocage du processus émotionnel.  Il faut donc remonter à la source du dit trouble pour pouvoir ainsi trouver l'émotion réprimée.  Exemple:  l'agitation, qui est souvent le signe d'une émotion mise à l'écart.  La dernière catégorie et non la moindre est celle des pseudo-émotions.  Dans ce groupe diverses expériences qui n'ont des émotions que l'apparence y sont regroupées.  On peut y retrouver le sentiment d'abandon, l'admiration, l'ambivalence et la compassion.  Même si ce ne sont pas, à proprement parlé, des émotions, il est essentiel de les traduire en langage émotionnel si nous voulons prendre complètement conscience de notre problème et, ainsi, nous permettre d'évoluer.  En effet, c'est en extrayant les émotions que ces expériences nous on fait vivre, en les comprenant et en les acceptant que nous pourrons mieux connaitre qui nous sommes vraiment.

  Enfin, je suis consciente que ce résumé peut être difficile à comprendre pour la personne qui n'est pas habituée dans le domaine émotionnel.  Parce que le livre qui a été écrit à ce sujet m'a moi-même ( une personne beaucoup trop émotive ) beaucoup aidé à saisir qui j'étais et pourquoi j'agissais d'une telle façon, il me fera plaisir d'élaborer sur le sujet dans mes blogues à venir.  Je vous promets donc au moins un blogue pour chaque catégorie que je vous conseille fortement de lire.  Pour moi ce livre a été ce que j'appelle une découverte surprise.  Moi, qui ne s'attendais pas nécessairement à grand chose, je beaucoup appris à la lecture de ce livre.  Alors, pour tous ceux qui veulent arriver à mieux comprendre ce qui se passe au niveau de leur coeur, il me fera grand plaisir d'essayer, sans grande prétention, de les aider.  Sur ce, jusqu'à la prochaine fois je vous dit d'être attentif à ces remous qui ont souvent tendance à vous secouer parce que c'est à travers leur compréhension que vous arriverez à vous élever encore plus haut.


Références:   La puissance des émotions  par:  Michelle Larivey  des éditions de L'homme              

jeudi 7 novembre 2013

L'halloween, plus qu'une fête, une thérapie!!!

  Le 31 Octobre, une fête qui est ma préférée durant l'année est célébrée sur la majeure partie de notre planète;  l'halloween.  Cette fête d'origine anglo-saxonne, dont la signification exprime la veille des sanctifiés, permet aux enfants de se déguiser pour passer de porte en porte afin de ramasser des bonbons.  Mais, il n'y a pas rien que les enfants qui trouvent du plaisir à célébrer cette fête;  souvent les plus vieux s'amusent eux aussi à se transformer.  Ils en profitent pour se métamorphoser ainsi que leurs demeures.  Pour moi qui ai déjà fait un cours en décoration intérieure et étalage, c'est le temps rêvé pour mettre mes connaissances et mes compétences à exécution.  Mais, je pense que même ceux qui n'ont aucune expérience professionnelle en lien avec le déguisement ou les décors peuvent y trouver des avantages à altérer leurs existences, l'histoire d'un soir.

  Il est sûr que pour moi le déguisement est synonyme de plaisir.  Revêtir un costume et utiliser du maquillage pour devenir quelqu'un d'autre est pour moi un vrai divertissement.  J'adore agencer et fabriquer des vêtements dans le but de personnifier différents personnages qui évolueront dans un décor que j'aurai moi-même imaginé, pour lequel j'aurai modifié les allures de ma maison.   Pourquoi cette passion me fait-elle tant de bien?  Ce n'est que cette année que je me suis penchée sur la question et la réponse que j'ai trouvée, comme je vais vous l'expliquer, m'a fais réalisé que cette façon de faire serait sûrement bénéfique pour tout le monde.  Donc, cette exaltation que j'ai quand vient le temps de déformer une partie de ma vie vient du fait qu'il me fait du bien de prendre une pause de moi-même.  Oui oui!  Vous avez bien comprit;  mon passe temps est très gratifiant pour moi parce qu'il me permet de prendre un congé de moi-même!  Présentement, certains d'entre vous êtes certainement en train de penser que j'ai perdu la tête, que ce que je suis en train de vous dire n'est pas correct.  Comment puis-je penser que me défiler de moi-même peut être favorable?  Mais, si vous êtes de ceux qui pensent cela, rassurez-vous;  ce n'est pas exactement ce que je dis.  Parce qu'il faut bien faire la différence:  prendre congé pour une soirée, ou même une journée, ne signifie pas se cacher de notre vrai moi dans notre vie de tous les jours...  Pensez-y, même quand on est bien avec quelqu'un cela nous fait toujours du bien de s'en reposer de temps en temps... et bien, je crois qu'il peut en être de même avec nous-même!  Devenir quelqu'un d'autre pour quelques heures ne peut, d'après moi, que nous être bénéfique si on ne le fait pas pour des raisons négatives.  Cela peut être amusant de mettre notre personne de côté pour devenir quelqu'un d'autre.  Dans le fond, nous nous permettons en faisant cela de jouer un rôle qui n'est pas le nôtre.  Nous mettons de côté nos préoccupations présentes pour nous laisser aller à la fantaisie d'être ce que nous ne sommes pas habituellement.

  Tant que cela reste un jeu sommaire je me dis qu'un petit repos de nous-même ne peut que nous faire du bien.  C'est quand cela devient plus sérieux qu'il y a lieu de s'inquiéter.  C'est quand la raison de notre changement n'est pas le jeu mais bien le défilement.  Différentes raisons peuvent devenir problématiques:  on devient quelqu'un d'autre parce que l'on ne s'aime pas soi-même ou parce que l'on a l'impression que les autres ne nous aiment pas comme on est.  Dans le fond, toutes les causes qui sont en rapport avec une mauvaise estime de soi sont d'aberrants motifs de vouloir ne pas être soi-même.  Il est alors important d'aimer la personne que l'on est pour que le congé ne soit pas un défilement.  Cela ne veut pas dire qu'il est absolument dangereux pour la personne qui ne s'aime pas de se déguiser pour un soir de fête et de s'amuser.  C'est plutôt quand le geste devient plus régulier que l'on peut s'inquiéter. De toutes façons, il est rare que les personnes qui veulent fuir ce qu'ils sont vraiment vont prendre se moyen.  Malheureusement, il existe d'autres manières plus destructives, comme prendre de la drogue, pour ne plus vivre avec soi-même.

  En résumé, le déguisement nous permet de jouer des rôles que l'on ne pourrait pas vivre au quotidien.  Cela permet de lâcher notre fou et de s'amuser.  Parfois, ce n'est que dans ces accoutrements que l'on peut s'autoriser à faire ou dire des choses que l'on n'oserait jamais en étant soi-même et c'est parfait ainsi!  Quand nous nous permettons d'être quelqu'un d'autre, nous nous permettons souvent de réaliser certains fantasmes.  Pourquoi pensez vous qu'il y a tellement de ces déguisements dans l'industrie du sexe?  Dans un certain sens, les deux vont très bien ensemble;  ils nous permettent de nous relâcher et de nous déstresser afin de mieux reprendre notre vraie existence par la suite!!!