jeudi 11 février 2016

Les huit dharmas mondains

  Dharma signifie avant tout "  loi de la nature  ".  C'est un terme utilisé principalement dans les religions et les philosophies orientales.  Ceux qui nous intéressent ici partent des enseignements bouddhistes qui nous rappellent que la vie oscillent sans arrêt entre une situation et son opposé.  Comme je le dis toujours, la vie est éternel mouvement et, tout comme l'océan, elle crée des vagues.  Parfois nous sommes dans le creux de la vague et d'autres fois nous surfons sur son sommet.

Les huit dharmas n'existent que dans notre esprit.  C'est en nous en rendant compte qu'il nous sera alors possible de dépasser la loi des huit dharmas.  Nous connaitrons la liberté et la sagesse seulement lorsque nous déciderons d'être totalement présent à ce qui est et serons prêt à apprendre de n'importe quelle situation.  Les huit dharmas sont en fait quatre couples d'opposés qu'il est important de vivre également pour atteindre l'équanimité.  Plus simplement, il nous faut accepter que la vie comporte des moments de joies, mais aussi des moments de peines et qu'il nous faut expérimenter les deux pour évoluer.  Il est sur qu'il n'est pas évident de trouver du bon dans les côtés plus sombres de notre vie mais, nous pouvons regarder comment nous traversons ces moments pour comprendre qui nous sommes et comment nous pouvons nous améliorer.  Donc, voici les huit dharmas et comment on peut mieux vivre avec eux.

  Le premier couple est la louange et le blâme.  Nous vivrons l'une et l'autre au moins une fois dans notre vie.  La louange tout comme le blâme, même si le deuxième risque de nous apporter plus de complications, peuvent nous amener leur lot de problèmes.  La louange qui nous apparait tout d'abord positive peut s'avérer difficile à gérer.  Trop de louanges peut amener une personne à se déséquilibrer au point à se voir plus importante qu'elle ne l'est vraiment.  Tandis que le blâme nous entraine à nous débrancher de notre réalité.  La question qu'il faut nous poser quand nous vivons l'un ou l'autre de ces éléments de ce couple est sommes-nous capable de rester attentif aux sentiments qu'ils nous font vivre et de savourer le moment présent?

  Le deuxième couple est le gain et la perte.  Quand nous pensons à nos expériences passées, n'est-il pas exact que ce que nous avions tenu pour un gain s'est révélé être une perte et que ce que nous avions tenu pour une perte s'est avéré être un gain?  Lorsque nous nous attachons trop à un gain n'avons nous pas trop peur de le perdre?  L'attachement au succès ne crée-t-il pas en même temps une peur de l'échec?  Chaque culture à sa propre vision de ce qui constitue le succès.  Quand nous nous attachons à certains types prédéfinis nous nous exposons automatiquement à l'échec.  Si nous voulons retrouver notre vraie liberté, nous devons rechercher ce que nous sommes réellement à l'intérieur de nous.  Nous finirons alors par comprendre que le gain et la perte font partie du flux de la vie.

  Le troisième couple est le plaisir et la douleur.  Il nous faut devenir conscient de notre relation autant avec le plaisir qu'avec la douleur.  Repoussez la douleur et elle ne fera que se terrer pour revenir encore plus forte plus tard dans votre vie.  Il est donc essentiel de vivre entièrement sa souffrance pour pouvoir ensuite passer à autre chose.  Une fois que vous aurez traversé votre douleur elle ne vous importunera plus car vous l'aurez comprise et de ce fait, grandit.  Pour ce qui est du plaisir, il faut savoir le vivre et le laisser partir.  Le retenir trop longtemps ne fera que le rendre désuet et l'intérêt que vous lui portiez au début aura grandement diminué jusqu'à créer un dégoût de cette chose qui vous amusait tant au début.   

  Le quatrième et dernier couple est la célébrité et la disgrâce.  Tout comme les trois premiers dharmas, celui de la célébrité et de la disgrâce comporte des hauts et des bas.  Avec la célébrité peut venir la peur de la disgrâce et le fait de ce sentir supérieur aux autres.  Le sentiment de supériorité nous amène vers des expériences matérialistes et complètement superficielles qui sont bien loin de notre réalité.  La disgrâce, bien que difficile à vivre, se doit d'être de ces sentiments que l'on doit vivre parce qu'elle nous ramène souvent sur terre et sur ce qui nous est fondamental dans notre vie.  Où la célébrité nous déconnecte la disgrâce nous ramène vers quelque chose de plus vrai au fond de nous-même, en nous enlevant le regard des autres elle nous oblige à regarder ce que l'on est vraiment.  
  Finalement, ce qu'il faut retenir de l'enseignement des huit dharmas ses qu'il y aura toujours du mouvement dans la vie.  Essayer de contrôler ce mouvement est au-delà de nos forces, ce qui n'est, de toutes façons, pas le but de notre expérience sur cette terre.  Il faut cultiver la curiosité à l'égard des circonstances de notre vie pour fonctionner de manière créative et non réactive avec les huit dharmas et, ainsi,  se laisser aller au courant des vagues de celle-ci.



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