Les bons côtés des sept péchés capitaux

  Vous sentez-vous coupable quand vous paressez sur votre divan en grignotant devant votre télévision qui vous montre des images qui vous font fondre d'envie ?  Quand la colère se fait sentir parce que la personne qui vous émoustille vous dit que vous n'avez pas raison d'épargner autant ?  Ne vous en faites plus pour cela !  Les sept péchés capitaux ont longtemps été des comportements qu'il nous fallait éviter à tout prix, plus maintenant.  Enfin, plus une fois où vous aurez lu mon article.

  Selon la science, ce que la religion considère comme des péchés nous aiderait plutôt à évoluer.  Pour la plupart, ce sont des signaux qui sont tout-à-fait normaux quand vient le temps de survivre.  Donc, même s'ils sont primaux, ils sont humains et les ressentir est absolument normal.  Pour pouvoir encore mieux comprendre ce que j'essaie d'expliquer, faisons le tour ensemble de ces sept péchés prétendument si aberrants.

La luxure :
  Grâce à l'imagerie cérébrale, nous savons maintenant que l'excitation sexuelle fait augmenter l'activité de notre cerveau qui libère ensuite de la dopamine.  Cette hormone nous donne la motivation nécessaire pour effectuer les tâches de survie.  En plus, nous dégageons tous des phéromones qui attirent, par le sens de l'odorat, le sexe opposé pour ainsi continuer la lignée de nos ancêtres.  D'un autre côté, nous savons tous que la bonne entente sexuelle est le fondement du couple heureux.  Vécue dans le respect de l'autre et de soi-même, elle est source de plaisir et d'échange.

La gourmandise :
  Pour ce péché, ce qui est considéré comme trop aujourd'hui ne l'était vraiment pas il y a 50 000 ans.  La nourriture n'étant pas disponible dans un supermarché à tous les jours, il était donc naturel de se '' bourrer la face '' pour pouvoir survivre jusqu'à notre prochaine capture.  Sans ces réserves de graisses que le surplus de nourriture fournissait au corps, beaucoup pouvaient littéralement mourir de faim.  Bref, notre civilisation a eu du succès grâce aux gloutons d'antan !  De nos jours, la gourmandise vécue à sa juste mesure est l'art de déguster et de savourer les plats avec tempérance et délicatesse.  Le bon gourmet est un bon vivant qui sait bien manger et surtout, bien partager ses repas dans une ambiance conviviale.

L'envie :
  Ce péché est un peu différent des deux premier parce qu'il fait poindre une sensation plutôt négative dans notre cerveau.  En effet, les zones activées sont plus en lien avec celle de la douleur.  C'est pour cette raison que l'on pense qu'elle pourrait agir comme un avertissement afin d'éviter certaines choses et ainsi, arriver à s'améliorer et devenir meilleur.  De plus, la facette plus positive de l'envie est l'admiration.  Quand on admire quelqu'un, nous voulons tout naturellement nous dépasser pour devenir comme lui et cela nous pousse à travailler encore plus fort.




La colère :
  Ce péché nous aide depuis la nuit des temps à repérer les abus et les injustices que l'on vit.  Grâce à elle, nous pouvons nous défendre contre ceux qui tentent de nous opprimer et ainsi, réussir à survivre.  Disons que celui qui ce fait voler sa nourriture a tout intérêt à réagir si il ne veut pas avoir faim.  Alors, il y a de saines colères, celles contre le mal et contre la douleur de ceux qui nous ont proche entre autre.  Celles-ci nous aideront à se défendre, à combattre et à conquérir pour que l'on puisse continuer à vivre notre vie de façon convenable.

L'orgueil :
  Ce péché nous fait voir notre personne comme étant meilleure que les autres.  En nous percevant de cette manière, notre estime est souvent gonflée à bloc et nous accomplissons des choses qui dépassent ce que l'on aurait pu faire si notre image de nous-même avait été plus pauvre.  Il est prouvé que les personnes qui ont une tendance orgueilleuse sont beaucoup moins sujets aux dépressions.  Donc, l'orgueil mesuré optimiserait l'estime de soi qui nous est nécessaire pour nous tenir debout et pour continuer à croire en nos capacité à avancer.  Nous nous devons d'aimer ce que nous sommes pour ainsi pouvoir être aimé des autres à notre juste valeur.

La paresse :
  Ce péché est un des plus important à respecter d'après moi, surtout dans notre société où tout va toujours plus vite.  Il a été prouvé que notre corps, notre cerveau pareillement, ont besoin de repos pour pouvoir être à leur forme optimale.  Pour atteindre notre maximum nous devons donc nous reposer entre nos différentes tâches de la journée et de la semaine.  Un cerveau fatigué ne sera pas aussi efficace que celui qui est détendu et il ne pourra pas effectuer le travail demandé avec autant de zèle.  Donc, prendre le temps de recharger nos batteries reste primordial et je revendique pour nous tous du temps où nous n'aurons strictement rien à faire.

L'avarice :
  Ce péché en a fait survivre plus d'un dans les temps anciens où il n'y a pas toujours eu assez de biens pour tous ceux qui étaient sur cette terre.  Il y a eu, dans l'histoire de notre planète, plusieurs crises où ce n'est que les plus avares qui ont survécus.  De nos jours, la société ne définit-elle pas celui qui a une bonne gestion monétaire comme étant un '' bon parti '' ?  En effet, le prévoyant se projette dans l'avenir et sécurise ses biens pour que ses lendemains soient heureux.  Il reste aussi en retrait de notre société ultra consommatrice, un exploit que plusieurs d'entre nous aimeraient arriver à accomplir.  On pourrait presque appeler cela de la simplicité volontaire !


 En sommes, comme toutes autres choses, quand il est question des sept péchés capitaux, l'équilibre est de mise.  Ce qui semble défavorable dans l'excès devient très acceptable quand on y va avec pondération.  S'empêcher complétement de faire quelque chose est aussi mauvais pour nous que s'y jeter à tête perdue.  Donc, la prochaine fois que vous ferez la grâce matinée, vivez le moment présent et surtout, prenez-y plaisir.