jeudi 3 mars 2016

L'affrontement de ma plus grosse peur


Je me rappelle lorsque j'étais jeune et que je sautais dans mon lit le soir pour aller dormir de peur qu'un monstre m'attrape les pieds.  Après les embrassades de ma mère j'étais laissée toute seule avec mon imagination qui s'amusait à m'effrayer jusqu'à ce que je tombe dans les bras de Morphée.  Puis, quelques années plus tard, alors que je n'y croyais plus, il y en a un qui s'est initié dans mon lit, pour ne pas dire dans ma vie, pour ne plus en ressortir.

  Cela ne devrait jamais arriver à une petite fille qui n'aspire qu'à jouer à la poupée et encore moins à celle qui, rendue au secondaire, rêve au garçon de sa classe de math.  Mais, cela m'est arrivé tout comme à plusieurs autres d'ailleurs et c'est pour cette raison que j'en fais le sujet de mon blogue cette semaine.  Il faut comprendre ici que quiconque qui décide de se faufiler dans l'intimité d'un enfant sans qu'il s'en aperçoive ne s'installe rarement que pour une seule nuit.  Pour ma part, la peur m'a convaincue de cacher mon monstre dans un placard et de l'oublier.  Le stratagème à fonctionner pendant des années mais, dernièrement au moment où je m'y attendais le moins, il a prit la décision de refaire surface.  Ouf!  Laissez-moi vous dire qu'un monstre qui a été encabané depuis longtemps rugit encore plus fort lorsqu'il réussit enfin à se libérer.  J'ai tout de suite compris que je ne pouvais plus l'ignorer et que je devais m'occuper des blessures qu'il m'avait infligé depuis, voilà de cela bien des années.  Même si j'admets qu'il m'a fait peur au début et m'a complètement déboussolée, j'ai la totale certitude que je gagnerai enfin le combat.  En sachant très bien que je m'attaque à quelque chose de grand, je sais pertinemment que pendant toutes ces années où j'ai escamoté ma bête noire j'en ai profité pour aller chercher les outils nécessaires pour la vaincre.  C'est donc avec assurance que j'irai à sa rencontre et que je creuserai mes blessures pour enfin les libérer de leur pestilence.  Il est important ici de préciser que c'est à mon monstre intérieur auquel je m'attaque et non à la personne qui l'a initié, à la mauvaise herbe qui a, bien malgré moi, pousser en moi pendant que j'essayais de camoufler cette bête.  C'est-à-dire les émotions et les sentiments que je n'ai pas voulu voir et surtout ressentir à l'époque et que j'ai donc cachés pour pouvoir survivre.  Dans le fond, je m'attaque à ma propre peur et je crois fermement qu'en regardant ma peur en face je pourrai la vaincre.

  Comme je le disais plus haut, depuis des années je ramasse sur mon chemin des outils qui me seront utile dans mon combat.  Mais, l'outil qui, d'après moi, me sera le plus utile sera ma compréhension de l'utilité même de ma peur.  La peur existe bien sûr pour assurer en premier lieu la survie de notre espèce car, sans elle nous ne pourrions pas ressentir le danger.  Sans se rendre compte du danger qui  l'entoure, l'être humain ne pourrait pas s'en détourner et, de ce fait même, éviter l'anéantissement de sa race.  C'est comme cela aussi dans le règne animal mais, si vous le voulez bien, allons encore plus loin.  Je crois fermement que lorsque nous venons sur cette terre nous, les êtres humains, venons pour y vivre la dualité.  L'âme qui n'est pas incarnée ne vit que dans la paix et la lumière et ne peut donc pas apprécier sa béatitude à sa juste valeur.  C'est en se réincarnant qu'elle peut ainsi vivre des sentiments plus négatifs comme la peur pour apprécier la valeur intrinsèque des sentiments positifs tels que l'amour et la joie.  Je sais que le monstre en moi est là pour me faire voir plus loin que la peur qu'il me cause, qu'une fois que je l'aurai dompté il m'ouvrira de nouvelles portes qui me feront aller encore plus loin sur mon chemin de vie.  Je sais aussi que c'est tranquillement, un pas à la fois que j'y arriverai.  Lorsqu'on considère les choses à long terme, on trouve la confiance en soi qui permet de composer avec l'inconnu et nous savons qu'une fois la montagne traversée, notre bagage sera plus important en étant, paradoxalement, plus léger.  C'est comme cela que fonctionne l'énergie autour de nous;  les sentiments et les pensées négatives ont tendance à nous alourdir tandis que le positif nous allège.  Dans le fond, il ne s'agit pas de tuer le monstre mais bien de le transformer en fleur ou en papillon!

  En fin de compte, je sais que certains monstres sont plus difficiles que d'autres à dompter mais, ce n'est qu'en les regardant en face et qu'en leur donnant de votre temps que vous pouvez les renverser et en faire vos alliés.  Ayez le courage d'affronter vos peurs et surtout, prenez le temps de les comprendre, elles vous en apprendront beaucoup plus sur vous que vous pouvez vous l'imaginer.  En finissant, un petit mot pour tous ceux et celles qui ont à combattre un monstre comme le mien:  tenez bon, vous valez amplement la peine de mettre tous vos efforts pour qu'il se transforme en beau papillon.

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