jeudi 8 mai 2014

Comment fonctionne notre mémoire?

  Depuis quelques temps, j'ai remarqué une diminution au niveau de ma mémoire.  Plusieurs m'ont dit que je
vieillissais et qu'il était normal que je ne me souvienne plus de certaines choses.  Mais, ayant seulement 37 ans, je me trouve encore très jeune pour oublier mes mots lorsque je veux communiquer mes idées.  Alors j'ai décidé de me renseigner sur le sujet afin de mieux comprendre le fonctionnement de la conservation de nos souvenirs.  Ce que j'ai appris en la matière est fascinant et pas toujours révélateur de ce que je pensais.  C'est pourquoi j'ai décidé, pour cette semaine, de vous faire part de mes découvertes.

  Tout d'abord, il m'a été fascinant d'apprendre qu'il existait plusieurs types de mémoires.  Les deux grandes catégories sont "la mémoire à long terme" et "la mémoire à court terme".  Dans la mémoire à long terme, différentes formes peuvent cohabiter.  Il y a les souvenirs sémantiques, se rapportant à la connaissance des faits tels que "Paris est la capitale de France" et, les souvenirs épisodiques concernant des événements particuliers de notre vie, comme le jour où on a reçu notre diplôme universitaire.  Pour la mémoire à court terme, qui est capable de stocker environ sept éléments pendant environ quinze à vingt seconde, sa fonction est la réminiscence du passé immédiat et la référence au stockage passif.  Elle stocke des informations verbales et visuospatiales.  Tandis la mémoire de travail, qui fait partie de la mémoire à court terme, va se référer à des processus actifs impliqués dans la manipulation de cette information.  Ce qui veut dire que notre mémoire à court terme va nous aider à mémoriser ce que quelqu'un vient de dire et que notre mémoire de travail nous permettra de le répéter par la suite.  Si l'on revient à la mémoire à long terme, contrairement à celle à court terme qui utilise des représentations auditives, celle-ci s'appuierait sur la significations des souvenirs.  Donc, on peut classer ces souvenirs par la façon dont ils influencent nos comportements;  les souvenirs explicites se référant à des événements ou des informations dont on se souvient consciemment, tandis que la mémoire implicite renvoie à des expériences qui influencent passivement nos comportements, nos pensées ou nos sentiments.  Mais, cela ne serait pas tout, il y aurait aussi, dans notre cerveau, une mémoire sociale, qui activerait d'autres parties de celui-ci.  Ce serait là où les informations concernant notre vie social seraient traitées.  Bien moins connue et étudiée que les autres formes de mémoire épisodique, elle est pourtant essentielle à la construction de notre identité, à notre sentiment d'appartenance au monde et à notre adaptation sociale.  Elle jouerait un grand rôle pour ce qui est de l'empathie, nous permettant d'évaluer les états mentaux des autres ainsi que les nôtres.  Enfin, il y a la mémoire procédurale que l'on peut appeler la mémoire inconsciente.  C'est la mémoire des automatismes, du savoir-faire, qui nous permet d'accomplir des tâches répétitives sans trop y penser.  Or, c'est le fonctionnement simultané et le travail conjoint de tout ces types de mémoire qui fait que l'on peut se rappeler et ainsi, bien se comporter dans la vie de tous les jours.

  La tendance est de penser que cette mémoire, qui nous est si précieuse, décroit avec l'âge, ce qui n'est pas nécessairement le cas.  Ce serait plutôt la pratique de celle-ci qui accroitrait sa capacité de travail.  Bien qu'il peut prendre plus de temps aux personnes de cinquante ans et plus à démarrer le processus de mémorisation, ils pourraient être aussi bons, sinon meilleurs que leurs benjamins quand il vient le temps de retenir certaines informations.  Pour pouvoir garder une mémoire bien active, les réseaux sociaux, les associations, les clubs, qui obligent les participants à mémoriser le nom des gens, les rendez-vous et les activités sont des activités à privilégier.  Contrairement aux activités passives comme regarder la télévision par exemple, qui entrainerait un déclin cognitif plus rapide.  Par contre, tous sont d'accord pour dire que les jeunes et leurs aînés ne fonctionnent pas de la même façon quand vient le temps de mémoriser les choses.  Les premiers ont un avantage:  Ils sont capables de se souvenir d'un plus grand nombre d'informations nouvelles.  En revanche, quand vient le temps de reconnaître des mots déjà vus, les personnes âgées obtiennent des résultats aussi bon, sinon meilleurs , que les jeunes.  Certains type d'apprentissages seront même plus efficaces chez les seniors que chez les jeunes.

  Je finirai par vous faire part de l'association entre l'intuition et la mémoire.  Trois étapes sont considérées dans la mécanique intuitive:  la prise en compte intuitive de la situation, la comparaison avec une situation en mémoire et l'impulsion d'agir.  La perception intuitive de la situation:  c'est la prise en compte des nos perceptions non conscientes et de nos ressentis émotionnels vis-à-vis la situation vécue.  La comparaison avec une situation en mémoire:  le cerveau fait appel aux données mémorisées et rapproche la situation observée d'un cas de figure connu.  L'impulsion d'agir:  dictée inconsciemment par la mémoire, cette impulsion prend la forme d'une conviction soudaine, d'un malaise, etc.  Je n'avais jamais vu l'intuition de cette façon, mais j'avoue que j'aime bien cette explication qui fait beaucoup de sens à mes yeux.  Une dernière chose:  l'impact positif qu'à le sommeil sur notre mémoire.  Il faciliterait la formation et la consolidation des "traces cérébrales" fraîches sous-tendant les souvenirs et, de ce fait, nous aiderait à nous créer de nouveaux souvenirs.  Le sommeil lent, qui débute juste après l'endormissement et se caractérise par deux grands types d'activité cérébrale, les "ondes lentes et les fuseaux du sommeil".  Pendant le sommeil lent, les informations seraient transférées de l'hippocampe, une structure impliquée dans le formation et le stockage à court terme des souvenirs, vers le cortex, où les information seraient stockées à long terme.  Alors, pour se souvenir plus longtemps de nos actions et de nos expériences, un bon sommeil réparateur est primordial.

  En résumé, pour garder une bonne mémoire, il faut continuer à la pratiquer le plus souvent possible et avoir des heures de sommeil régulière.  La pratique de la méditation sur une base régulière peut fortement aider également.  Des méthodes et des tests de mémorisations sont aussi disponibles sur internet si vous voulez améliorer votre capacité à vous souvenir.  Parce que, même si parfois nous préférons pas nous souvenir, la mémoire est un outil dont on pourrait difficilement se passer.


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