jeudi 29 août 2013

...et le silence est d'or

  Généralement, le silence fait peur.  Mais, en vérité, il est avec nous en tout temps, c'est juste qu'on ne s'en rend plus vraiment compte.  Nous sommes tellement habitués de vivre dans le bruit qui est de plus en plus présent dans notre société que nous n'entendons même plus le silence qui entrecoupe ce bruit.  Parce que le bruit ne peut pas exister sans le silence et même si dans certaines existences il ne semble pas présent, il est bien là.  Il nous suffit d'y apporter notre attention pour le voir apparaitre.  Il en va de même pour le vide.

  Oui, le silence et le vide, qu'on peut appeler le non-manifeste, ne peuvent pas se dissocier du manifeste ( toutes choses qui n'est pas le silence ou le vide ).  Pour ce qui est du silence, si on prend bien le temps d'écouter attentivement, on s'apercevra qu'il est entre chaque sons que l'on entend.  Mieux encore;  tous les sons naissent du silence et retournent y mourir.  Pensez-y, seul le silence permet au son d'exister.  Si il n'y aurait pas ce silence qui entrecoupe les sons, nous ne serions pas capable de les entendre, ni de les comprendre.  Alors, portez attention et cherchez constamment le non-manifeste dans votre vie de tous les jours.  C'est en prenant conscience de ces silences extérieurs que vous verrez apparaitre votre silence intérieur.  Votre mental s'immobilisera pour laisser place à une sérénité toute nouvelle, parce que vous l'aurez habitué à entendre le silence qui vous entoure.  A ce moment là, vous réaliserez que le silence est présent à tous les instants de votre vie, qu'il est juste en dessous du brouhaha que votre mental à l'habitude d'entendre et d'assimiler.  Le bruit ne détruit pas le silence puisqu'il nait à partir de celui-ci.  Il nous suffit de prêter attention à ce-dit silence pour qu'il se révèle à nous  et pour que l'on se rende compte qu'il est constamment présent.  Il nous suffit donc, pendant nos conversations, de prendre conscience des intervalles entre les mots, des brefs instants silencieux entre les phrases.  Et, vous verrez, quand on fait cela, la dimension de l'immobilité prend de l'ampleur en nous parce qu'on ne peut pas prêter attention au silence extérieur sans simultanément trouver notre calme intérieur.  Silence extérieur égale tranquillité intérieure.  Faites-le et je vous le jure que vous ne le regretterez pas;  c'est de cette façon que j'ai découvert ma paix intérieure et depuis, elle ne m'a jamais plus quitté.

  Tout comme il est impossible qu'un quelconque son existe sans le silence, rien ne peut exister sans le néant.  Quand on prend le temps d'y réfléchir, cela fait beaucoup de sens.  Comment toutes choses existantes pourraient subsister sans le vide pour pouvoir y être?  Tout corps ou tout objet physique a nécessairement besoin du néant pour pouvoir habiter ce-dit espace.  Tout ce qui est charnel et matériel émane du néant, est entouré du néant et y retournera à un moment ou à un autre.  Même l'intérieur de notre corps est majoritairement composé de ce « rien ».  Les physiciens sont tous d'accord sur ce point:  la matière prétendument solide est presque entièrement constituée de vide.  Les atomes les composant sont très distancées entre elles ce qui crée ce vide.  Même les atomes elles-mêmes seraient  construites de cette façon;  elles se composeraient plus de fréquences vibratoires que de particules de matière solide.  Donc, le vide est partout.  Tout autour de nous et en nous.  Et nous qui en avons si peur!  La raison de cette peur, à mon avis,  réside dans notre ignorance de notre propre monde.  Autant celui à l'extérieur de nous que celui à l'intérieur et, pourtant la solution est si simple;  il nous suffit de nous ouvrir les yeux, de nous ouvrir l'esprit.  De regarder autour de nous et de réaliser comment le vide fait partie intégrante de nous.  Que, sans lui nous ne pourrions pas exister.  Il faut prendre conscience de l'espace qui est là, tout autour de nous.  Que cette air que nous respirons vient de ce vide si précieux.  C'est ce vide qui nous permet de voir la beauté, ce vide qui nous permet d'écouter la douce musique.  C'est grâce à lui que nous entrons en contact avec les choses, avec les autres.  Ce vide qui nous fait si peur est celui-là même qui nous permet de vivre.  Car, sans ce vide, nous ne pourrions pas être.  Il ne suffit pas juste d'y penser, mais de le ressentir.  Puisque le vide n'a pas d'existence propre et que, littéralement, « exister » veut dire « se distinguer de », on ne peut pas le comprendre parce qu'il ne se distingue de rien.  En revanche, on peut en prendre conscience.  Alors, regardez autour de vous et apercevez vous de ce vide qui vous entoure, qui fait partie de vous.  Une fois que vous serez capable de voir la splendeur de ce vide qui est en toutes choses, vous n'aurez plus jamais peur.  Vous n'aurez plus jamais peur de tomber dans le néant parce que vous aurez comprit que vous y êtes déjà.  Quelle sensation de liberté que de comprendre que ce qui nous faisait si peur faisait, depuis toujours, partie de nous.

  Le vide et le silence sont deux aspects de la même chose, de ce même rien.  Ils sont la manifestation extérieure de notre immobilité intérieure.  En reprenant contact avec ce vide, nous retrouvons immédiatement notre équilibre parce que nous reconnaissons enfin les deux côtés de la médaille.  Nous ne voyons pas juste un aspect de notre vie, mais son existence au grand complet.  Ce qui fait en sorte que notre vie devient plus grande, plus majestueuse.  C'est ce qui fait que nous nous sentons entiers.


jeudi 22 août 2013

La parole est d'argent...

  Oui, oui...  je sais, je n'ai pas complété la phrase...  C'est, en fait, par exprès que j'ai omis d'achever ce proverbe si bien connu.  C'est parce que je voulais, cette semaine, apporter votre attention sur la parole, sur ces mots que l'on dit souvent sans y penser et qui ont beaucoup plus d'impact que l'on pourrait le croire.

  Quand le proverbe dit la parole est d'argent, il ne peut être que plus vrai.  Dans la société d'aujourd'hui, tout le monde sait ce qui mène le monde...  L'argent est d'ordinaire, malheureusement, un outil de persuasion très efficace et beaucoup de pouvoir y est associé.  Tout comme la parole, elle peut servir à aider autant qu'à détruire, cela dépend de l'intention de la personne qui l'utilise.  Tous les deux peuvent apporter d'innombrables joies, tant que l'on ne les utilise jamais au détriment des autres.  C'est évident, vous me direz... hum... pas pour tout le monde, et encore moins dans la société moderne.  La parole est une arme à deux tranchants qui à été utilisée, plus d'une fois, à mauvais escient et qui, à travers l'histoire de notre monde, à fait beaucoup de torts.  On n'a pas à reculer bien loin;  à la fin des années trente, un certain Allemand a réussit à faire extrêmement de ravages juste en utilisant le pouvoir de sa parole.  Vous me direz que ce n'est pas sa parole qui a tué tous ces gens, que c'est la guerre, les soldats, voire, les armes qu'ils ont employées.  Mais, pensez-y bien, si il n'y avait pas eu la parole pour convaincre ces politiciens, ces soldats, ces citoyens  y aurait-il eu une guerre?  C'est par ses mots qu'Hitler a pu convaincre les autres qu'il y avait une menace et que, par ce fait, il fallait se protéger.  Parce que les mots peuvent faire naitre la peur, Hitler a réussit à manipuler des gens qui pourtant, étaient très intelligents.  La parole peut faire du mal partout.  Plus près de nous encore, il existe une forme de violence psychologique qui emprunte les mots et qui faits des dégâts énormes dans nos écoles;  l'intimidation.  De plus en plus, nous nous rendons compte à quel point ce fléau peut être dévastateur.  Dire que juste par des mots on peut arriver à rendre quelqu'un d'autre si désespéré qu'il en vient à commettre l'irréparable.  Étant éducatrice en milieu scolaire, je sais de quoi je parle.  Mais, je ne pense pas qu'on a besoin de travailler dans le milieu pour être conscient du problème tant on en parle aux nouvelles.  Les mots que l'on choisi d'adopter ont une grande puissance.  C'est pourquoi nous devons les choisir avec discernement. 

  La parole n'est pas seulement un son ou un symbole.  C'est une force qui représente notre capacité à communiquer avec les autres.  Dépendant de la manière que nous choisissons d'exprimer nos pensées, nous créons des événements différents dans notre vie.  Elles peuvent tout détruire autour de nous ou réaliser nos rêves les plus beaux et les plus fous.  Elles peuvent nous rapprocher des gens qui nous sont chers ou bien nous en éloigner.  Elle peuvent nous libérer ou nous asservir, et ce, beaucoup plus qu'on peut le penser.  C'est comme de la magie, qui possède deux côtés;  l'une blanche et l'autre noire.  Il suffit d'utiliser la bonne formule pour voir réaliser nos voeux les plus chers.  Les mots sont si puissants qu'un seul peut changer toute une vie.  L'esprit humain est comme une terre fertile où l'on peut semé toutes sortes de graines.  Que ce soit une opinion, une pensée ou un certain concept, on peut facilement planter une graine dans la tête de l'autre et elle se mettra à croître sans problème.  Bien sûr, chacun de nous décide de ce qu'il veut bien faire pousser dans son jardin mais, malencontreusement, beaucoup son fertile quand il s'agit de semence de la peur.  Alors, pourquoi ne serions nous pas des semeurs de bonheur au lieu que des semeurs de peur?  Pourquoi ne sèmerions-nous pas l'amour au lieu de la haine?  Vous voulez changer le monde?  Alors, changez-le avec les paroles que vous utilisez.  Comme je l'ai dit plus haut, on est tous des magiciens, il nous suffit de choisir de quel côté on veut être.  Par exemple, on voit notre collègue de bureau;  on peut décider de la complimenter sur sa nouvelle coupe de cheveux au lieu de lui faire remarquer comment elle a l'air fatigué.  De cette façon, on sèmera une graine qui fera grandir en lui l'amour de soi au lieu de la haine.  Quand on s'aime vraiment soi-même, on aime la vie et on a le goût d'aimer les autres et, à notre tour, on sème des graines d'amour autour de nous.  Voyez-vous l'effet «tourbillon» que nos paroles peuvent occasionner?  Pour cette raison, ne sous-estimez jamais les répercussions que peut avoir ce qui sort de votre bouche.     

  Finalement, je sais que chaque personne choisi d'interpréter ce que les autres disent à leurs façons.  Que, même si des fois on fait attention à ce que l'on dit, il y en aura toujours qui ce sentiront visés.  Mais, étant moi-même une personne qui était très impulsive, j'ai beaucoup travaillé sur ce côté parce que je trouvais qu'il ne reflétait pas ce que j'étais réellement au fond de moi.  Mes paroles ne correspondaient pas à ce que je voulais exprimé.  Maintenant, je comprends mieux quel impact ont mes mots sur les autres et, à ma grande joie, je suis capable de semer des graines qui, je l'espère, deviendront, avec l'aide de leur propriétaire, de magnifiques fleurs. 

P.S:  Juste une petite note parce que je trouve que mon sujet ne peut pas être plus d'actualité:  Quand je dis que nos mots peuvent changer des vies, je pense à cette femme, en Ontario, qui à envoyé une lettre à une mère d'un enfant autiste en lui disant que son fils est une nuisance et qu'elle devrait l'euthanasier, je me dis que c'est pour ça que j'écris.  Pour essayer, sans prétention aucune, de montrer aux gens qu'il y a une autre façon de vivre, une autre façon d'honorer cette vie qui nous est donnée.  Que même si parfois il faut du courage, on peut choisir de partager l'amour qu'on a tous au fond de nous...  Il suffit juste de le trouver.

jeudi 15 août 2013

La pliométrie, beaucoup plus que des sauts

  Un exercice pliométrique consiste à faire travailler les muscles en puissance et en explosivité.  C'est généralement en étirant rapidement les agonistes (groupes de muscles principaux) tout en les contractant au maximum par la suite, utilisant le corps comme outil principal, que l'on crée un lien avec le muscle et le système nerveux.  En s'étirant, le faisceau musculaire, qui essaie de résister au changement encouru, enregistre l'action et l'envoi à la moelle épinière qui, à son tour, active le réflexe de contraction afin de restabiliser le muscle.  Ce réflexe tout-à-fait naturel, a pour premier but de protéger des déchirures musculaires.  Utilisé de la bonne façon, il peut améliorer, et de beaucoup, notre performance et maintenir la tonicité du muscle sans en augmenter son volume.

  Commençons avec un peu d'histoire.  Comme beaucoup de méthodes de force et d'explosion, la pliométrie à été inventée par les Soviétiques.  Les premiers articles, parus en mille neuf cent soixante-six, ont été rédigés par Yuri Verkhoshansky, un physiologiste du sport très prolifique.  C'est Fred Wilt qui, ayant assister à un entrainement d'athlètes Russes, ramena la méthode en Occident.  Il a ensuite collaborer avec plusieurs autres physiologistes afin d'améliorer cette technique qui fut alors nommée pliométrie.  Ce n'est qu'au début des années quatre-vingt qu'elle fut connue du grand public américain.  Depuis, elle est couramment utilisée dans la plupart des cycles de développement de la puissance et ses variantes sont multiples.  Permettant un enchainement rapide des mouvement, augmentant automatiquement leur vitesse parce que la force élastique est combinée à la force musculaire, la pliométrie devient un outil judicieux pour tout sportif qui veut améliorer sa force-vitesse.  Elle peut aussi être utilisée pour développer des capacités métaboliques or, cet objectif n'est pas son but originel et plusieurs experts ne considère pas ce type d'entraînement comme de la pliométrie, mais plutôt comme de l'entraînement en sauts.  Les deux techniques, de prime abord semblables, sont cependant deux choses différentes.  Même si elles sont toutes les deux valable pour l'athlète, il faut éviter de les confondre.

  Les deux principaux exercices pliométriques sont le saut d'altitude (depth jump) et l'absorption de choc (altitude landing).  Ces deux exercices effectués régulièrement dans une routine d'entraînement suffiront à améliorer de beaucoup votre force et votre vitesse.  C'est-à-dire qu'ils vous aideront grandement à augmenter la rapidité à laquelle vous réagirez lors de vos activités sportives, ainsi que la force avec laquelle vous effectuerez vos mouvements.  Une fois ces deux exercices maîtrisées, vous pourrez passer à d'autres qui viseront des habilités plus pointues.  Comme son nom l'indique, le saut d'altitude se fait à partir d'un emplacement plus haut et finit sur le sol.  L'athlète se tient debout sur une boite, un banc ou tout autre chose assez résistant pour soutenir son poids.  La hauteur peut varier entre trente à quatre-vingt centimètres.  Il saute au sol et quand il atterrit, il utilise la force du rebond pour faire un saut encore plus haut.  Pour cela il doit s'assurer de bien plier les genoux à l'atterrissage et de remonter le plus vite possible afin de pouvoir utiliser le maximum de force pour se projeter encore plus haut ou plus loin.  Ce sont les tendons et les tissus de soutien du muscle qui fournissent l'énergie élastique nécessaire, et la contraction excentrique rapide a un effet stimulant sur le système nerveux.  C'est pourquoi notre saut sera plus efficace si on saute d'un point plus haut que notre point de chute.  Avec de la pratique, vos muscles et vos réflexes se développeront et vous pourrez recréer le même effet à partir du sol.  Pour ce qui est de la technique de l'absorption de choc, la base reste la même.  Mais, au lieu d'utiliser la force du rebond pour sauter, l'athlète doit, cette fois, encaisser l'énergie du choc en maintenant la position d'atterrissage.  Il l'utilisera ensuite pour augmenter la force excentrique afin de permettre un saut plus considérable.  Les autres techniques utilisent toutes la même base, mais sont utilisées avec des muscles différents.  Par exemple, vous pouvez  faire vos «push ups» en utilisant votre élan dans vos bras pour pousser encore plus loin.  Alors, la pliométrie vous aidera à raccourcir le temps entre l'absorption du choc et l'action, ce qui vous permettra une dépense d'énergie moindre dans tout les déplacements que vous ferez.  Que ce soit simplement pour courir ou pour effectuer des gestes plus complexes dans n'importes quels sports, vous bénéficierez des bienfaits de la pliométrie.  Parlez en à un joueur de football qui doit sauter pour attraper le ballon et repartir en courant le plus vite possible afin d'aller compter un but.  Donc, cette technique sert à donner plus en dépensant moins.  Avec elle, il vous sera donc possible d'accomplir de plus grandes prouesses tout en conservant encore plus d'énergie.

  J'ai découvert la pliométrie en participant à des sessions de «cross-fit».  Mon entraîneur en parlait régulièrement sans que j'en comprenne vraiment le sens.  Ayant de la difficulté avec les exercices comprenant des saut, il me conseilla fortement de me renseigner plus au sujet de cette technique appelée la pliométrie.  Ce que je fit.  C'est alors que je comprit comment cette technique m'aiderait à mieux performer lors de mes entraînements.  Par la suite, j'ai travaillé les deux exercices que je viens de vous expliquer régulièrement.  Après coup, j'ai remarqué une amélioration considérable lors de mes entraînements et je jouis maintenant d'une plus grande réserve d'énergie.  Ce qui me fait dire que j'aurais dû m'y mettre bien avant.  La méthode est vraiment très simple, mais peut ne pas être efficace si elle n'est pas effectuée de la bonne manière.  Quelques minutes par jours suffisent pour la perfectionner et, ainsi vous donner beaucoup plus de résultats lors de vos activités.  Alors, essayez et vous verrez ;  un geste simple peut changer bien des choses! 

   

jeudi 8 août 2013

Je suis maintenant plus consciente de mon inconscience

  Cette semaine j'aimerais vous parler de mon expérience avec l'instant présent.  Depuis ma lecture du livre "Le pouvoir du moment présent" d'Eckart Tolle, être totalement présente est devenu une de mes intentions premières.  De toutes façons, je n'en ai pas le choix parce que j'ai maintenant compris qu'est ce que c'est que d'être totalement présente.  Je vous avoue qu'avant la lecture de ce livre, je pensais vivre au présent de façon beaucoup plus soutenue.  Mais, aujourd'hui,  je me rends compte que mon esprit vacille de la présence à l'inconscience considérablement.  Je dirais même qu'il préfère être dans cet état d'inconscience qui peut aller d'ordinaire à profonde.  Ce fût un choc pour moi de réaliser à quel point mon ego a prit le dessus sur mon Être et comment mon combat contre mon mental n'était pas encore gagné.

  Tout d'abord, laissez moi vous expliquer la différence entre ce qu'Eckart appelle l'inconscience ordinaire et l'inconscience profonde.  Comme vous le savez sans doute, quand on dort notre sommeil alterne constamment  entre plusieurs phases.  Nous allons du rêve à l'absence de rêve, du sommeil lent au sommeil paradoxal.  Ce qu'Eckart explique dans son livre c'est qu'il en va de même quand nous sommes éveillés.  En état de veille nous naviguons tous entre présence, inconscience ordinaire et inconscience profonde.  L'inconscience ordinaire est l'état dans lequel la plupart des êtres humains vivent leurs vies de tous les jours.  Elle est caractérisée par l'identification à nos mécanismes de pensées, nos émotions, à nos réactions, nos désirs et nos aversions.  En résumé, c'est quand nous sommes sous l'emprise de notre mental, qui est le propre de notre ego.  Quand nous sommes dans cet état, nous ne ressentons pas de douleur ou de malheur aigu, mais plutôt un malaise sourd et presque continuel.  Nous nous sentons insatisfaits, incomplets et même ennuyés et nerveux.  Beaucoup d'entre nous ne le remarque même pas (tout comme moi avant) tellement il fait parti de notre vie.  C'est comme le bruit d'un ventilateur qu'on n'entend plus tellement nous y sommes habitués.  Nous pensons que c'est normal de se sentir de la sorte et continuons à vaquer à nos occupations jusqu'à ce que le bruit cesse et que l'on ressente un soulagement.  C'est d'ailleurs pour enrayer ce fameux "bruit" que les dépendances se développent.  Que ce soit aux drogues ou à n'importe quelles autres compulsions, nous les utilisons pour faire taire ce malaise qui s'est infiltré en nous.  Ce fichu malaise se transforme en souffrance lorsque l'on passe de l'inconscience ordinaire à l'inconscience profonde.  C'est ce qui arrive habituellement quand les choses tournent mal dans notre vie et que nous ne sommes pas capables d'y faire face.  Quand notre ego est en danger et qu'il résiste à ce qui est.  Dans la vie de tous les jours la résistance est moins forte, ce qui crée le léger malaise, mais quand un problème majeur ce pointe, l'ego se trouve confronté à une menace et réagit par la peur, la colère, l'hostilité, la dépression.  C'est ce processus qui amène la violence physique.  Sans inconscience profonde, cette violence n'existerait pas.

  La meilleure façon d'évaluer votre niveau d'inconscience est d'examiner votre manière de réagir quand se présente un défi dans votre vie.  Plus vous réagissez de façon violente et spontanée, plus vous êtes inconscient.  Généralement si vous subissez un gros challenge soit vous vous réveillez et devenez plus présent, soit vous tombez dans une inconscience encore plus profonde.  Pour ce qui est de ces durs moments à passer dans notre vie, je suis plutôt du genre à devenir très présente.  Les gens près de moi me disent souvent qu'une force incroyable s'empare de moi lorsque vient le temps de régler un conflit.  C'est plutôt au quotidien que j'éprouve plus de difficulté.  Depuis que j'ai appris à être le témoin de mes pensées, je me rends souvent compte que je suis ailleurs ou que je me compare aux autres.  Vu  ma capacité assez étonnante d'être présente en état de crise, je pensais l'être dans ma vie de tous les jours.  Alors, j'ai vraiment été étonnée lorsque je me suis aperçue du "parasitage de fond" de mon mental.  Dans mes pensées, je vois beaucoup de résistance sous la forme de jugements et de projections mentales.  Au niveau émotionnel, c'est encore pire.  Ayant toujours été une femme très émotionnelle, la nervosité s'empare de moi très vite quand il s'agit de jouer avec mon coeur.  Mais, je sais maintenant reconnaître de plus en plus les messages de mon mental et je deviens de plus en plus "groundée" comme on dit.  Mon truc est de toujours revenir à l'instant présent en utilisant mes cinq sens.  Quand je ressens un certain malaise dû à un sentiment quelconque, soit je regarde le beau paysage dans lequel je suis, soit je prends le temps d'écouter les sons et le silence qui m'entourent.  Habituellement, je ressent un bien-être immédiat qui m'aide beaucoup à accepter la situation telle qu'elle est.  Cela me procure un réel soulagement et une paix intérieure incroyable.  Pour ce qui est de mon ego, je suis capable de le reconnaître quand il essaie de m'amener dans une direction opposée à celle de ma vraie personne.

  Même si il m'arrive encore très souvent de me perdre dans les illusions de mon mental, je commence à discerner ces moments où je ne suis plus présente et je trouve que c'est un grand progrès.  Je sais maintenant qu'il me faudra du temps pour arriver à être présente en tous temps, si j'y arrive un jour!  Mais, ce qui est encore plus important c'est que je suis maintenant capable d'accepter ce qui est et, de ce fait même, ce que je suis réellement.  Je suis capable de m'aimer sans jugement même lorsque je me rends compte que je en train de juger la vie autour de moi.  Je suis devenue beaucoup moins dure avec moi-même et j'arrive à rire de mes petits égarements.  Je suis maintenant consciente de mes inconsciences et j'apprends énormément grâce à elles parce que je les accepte totalement.     
   

jeudi 1 août 2013

Qu'est ce que l'ego exactement?

  Pour beaucoup de courants spirituels l'ego est la fausse représentation que l'on se fait de soi-même.  C'est une illusion de notre mental qui nous fait croire que nous sommes quelqu'un d'autre.  C'est une identité secondaire qui ne représente pas l'Être que nous sommes vraiment.  Cet Être que l'on retrouve quand on prend le temps de regarder à l'intérieur de nous-même.

  L'ego s'identifie généralement à quelque chose d'extérieur à nous, comme le statut social, les biens matériels, la reconnaissance sociale, les connaissances et l'éducation, l'apparence physique, les aptitudes particulières, les relations, l'histoire personnelle et familiale.  Les systèmes de croyance peuvent aussi faire partis de notre ego, ainsi que les formes d'identification collective, qu'elles soient d'ordre politiques, sociales, raciales, religieuses ou autres.  Puisqu'il n'est pas vous, l'ego a constamment besoin de ces aspects extérieurs pour exister.  Dans le fond, l'ego correspond à l'image que votre mental s'est fait de vous à travers les années.  Cette image c'est créée à partir de ce que l'extérieur a bien voulu nous refléter, de la manière que les autres ont bien voulu décrire cet extérieur.  Cette illusion aime bien se comparer à celles des autres.  Que ce soit pour le mieux ou pour le pire, votre ego adore confronter son profil avec ceux des gens que vous rencontrez.  Par exemple, vous croiserez votre voisine sur la rue et votre mental vous soufflera à l'oreille qu'elle est plus belle que vous.  Vous serez en conversation avec votre beau-frère et vous vous direz combien vous êtes plus intelligent que lui.  Parce que l'ego se sent toujours mieux ou pire que l'autre.  Alors, à chaque fois que vous vous comparez, votre ego a prit le dessus sur votre conscience.  Votre conscience étant l'Être que vous êtes vraiment, celui qui n'a pas besoin de comparaison parce qu'il sait qui il est et où il s'en va.  L'autre ne lui fait pas peur, c'est pour cette raison que vous ne ressentez plus le besoin de vous comparer.  Quand vous êtes en contact avec votre intérieur vous savez très bien quelle est votre valeur;  la même que tous les autres êtres humains parce que l'on vient tous de la même source, nous partageons tous la même énergie.  La vision dualiste que vous aviez auparavant comprend maintenant que vous faites parti d'un grand tout.  Alors, au lieu de juger les autres, vous les voyez comme le prolongement de vous-même.

  Mais, revenons au besoin de comparaison;  chaque fois que vous ressentez ce besoin, soyez conscients que c'est votre ego, qui est nul autre qu'une illusion de votre mental, qui est en train de vous embobiner.  Lorsque l'on se compare aux autres, nous pensons généralement que notre façon de penser est la bonne, sinon pourquoi penserions-nous de cette façon?  Donc, être sur la défensive devient aussi un signe que l'on vit selon l'image de notre mental.  Dans le fond, nous défendons le reflet que nous renvoie notre ego.  Car cet ego est extrêmement peureux, il ne veut surtout pas que l'on s'aperçoive qu'il n'est que chimère parce que ce serait le début de son anéantissement et il ne veut surtout pas arriver à cette éventualité.  Il cherche constamment à s'accrocher à quelque chose pour maintenir et renforcer son sens illusoire du soi.  Il s'accrochera alors facilement et volontiers à vos problèmes.  Voilà pourquoi beaucoup de personnes accordent énormément d'importance à leurs difficultés, car ils se sont identifiés à ces dîtes difficultés.  Alors, se débarrasser de leurs problèmes voudrait dire, en quelque sorte, perdre leur moi parce qu`à cause de  l'ego, vous  pouvez inconsciemment investir beaucoup dans la douleur et la souffrance.  Ainsi, une fois que vous avez reconnu que le fondement de l'ego repose sur l'identification au mental, qu'il n'est qu'illusion, vous en sortez.  Vous devenez conscient qu'il n'est pas ce que vous êtes vraiment et ne vous identifier plus à vos problèmes.

  Mais, comment arriver à se défaire de cet ego qui, disons-le, n'est pas nécessairement facile à rejeter?  Avant de penser à y arriver, il faut commencer par le freiner, le réduire, tranquillement mais sûrement comme on dit. Donnez moins d'importance à tout ce qui est extérieur à vous, surtout vos possessions, vos réalisations et votre métier.  Vivez le moment présent, appréciez ce que vous faites et prenez plaisir à le faire, et non pour ce que cela apporte aux autres.  Appréciez ce que vous avez, mais ne possédez rien.  Tout est impermanent.  En réalité, rien ne vous appartient;  ce qui est à vous aujourd'hui deviendront les biens des autres demain.  Méditez, laissez passer les angoisses, les peurs et même les réussites car elles ne sont que des comparaisons que votre mental se fait par rapport aux autres.  Sachez lâcher prise complètement; laisser aller le passé et tout ce qui l'accompagne, bon ou mauvais, tout ce qui compte est le moment présent.  Finalement, dites vous que tout est possible parce que nous possédons, à l'intérieur de nous, tout ce que nous avons besoin pour réussir à nous élever vers la Lumière.

Voilà!  Dites-vous que dès l'instant où vous aurez comprit que l'ego n'est qu'une illusion et comment il réussit à s'infiltrer dans votre vie, votre cheminement vers votre vraie personne commence.  Bien sûr, il y aura des rechutes, l'ego étant entêté mais, vous ne retournerez jamais dans l'inconscience totale.  Pendant ce temps, profitez de ce que vous avez et remerciez la vie de vous l'avoir accordé.