jeudi 21 novembre 2013

La colère, une émotion simple

  Comme je vous l'avais promis dans mon dernier blogue, je vous reviens cette semaine avec le sujet des émotions.  Pour cette semaine nous parlerons des émotions simples et plus précisément, de la colère.  Mon choix s'est arrêté sur cette émotion parce qu'elle est souvent mal interprétée.  Comme avec toutes les émotions négatives il est fréquent qu'elle ne soit pas la bienvenue dans nos vies.  De ce fait, nous avons tendance à la refouler et à en avoir honte.  Mais, comme toutes les autres émotions, il est important de la ressentir et, notamment, de la comprendre parce que c'est quand nous saisissons ce qui se passe en dedans de nous que nous pouvons vraiment commencer à évoluer.  Alors, voilà pourquoi j'essaierai de vous résumer en quoi consiste la colère et pourquoi nous la ressentons.

  La colère est une émotion simple qui traduit l'insatisfaction.  Il nous arrive souvent de ressentir cette émotion parce que la vie quotidienne nous réserve de multiples moments d'insatisfaction.  Il est donc tout-à-fait normal d'éprouver cette émotion car tout le monde sait très bien que personne ne peut être satisfait dans tous les domaines de sa vie et ce, en tout temps.  Ceci dit, la colère varie en nature et en intensité.  Elle peut aller du mécontentement et de l'irritation jusqu'à l'exaspération et la fureur.  Dépendant du type d'insatisfaction, nous ressentirons différents types de colères.  L'impuissance à se soustraire à une situation non désirée provoque la rage, tandis que la révolte est spécifique aux situations où il y a une injustice.  Mais, à quoi sert la colère exactement?  Elle surgit généralement lorsque l'équilibre est rompu dans un aspect de notre vie, ce qui signifie qu'un de nos besoin, ou un de nos désir, n'est pas comblé.  Elle est toujours vécue à l'égard de quelqu'un ou quelque chose faisant obstacle à ce que nous désirons.  Comme toutes les émotions, la colère est une saine manifestation de notre insatisfaction.  C'est de la façon que nous la vivons qui peut être problématique.  Mal vécue elle peut nous amener à toutes sortes d'ennuis autant physiques que mentaux.  Pour vivre sainement notre colère, nous devons d'abord nous considérer comme étant le principal responsable de notre vie.  C'est la seule manière de pouvoir ressortir du positif de cette émotion.  Si nous estimons, au contraire, être à la merci des autres, ou de la vie, nous serons continuellement porté à les accuser de nos frustrations.  Dans ce cas,  nous ne serons jamais capable d'apprendre de cette émotion et de ce qu'elle a à nous communiquer sur ce que nous sommes en train de vivre.  Il n'est pas vrai que la colère provoque l'emportement, ce sont plutôt les blocages dans notre processus émotionnel ou le fait d'attribuer la responsabilité à quelqu'un d'autre qui explique nos faux pas.  Si on ne prend pas le temps de ressentir notre colère dans son intégralité, de comprendre « comment et combien » on est affecté, on ne trouvera jamais le moyen d'aller jusqu'au bout de l'expérience de cette émotion.

  La vie nous confronte à des problèmes divers.  Pour assurer notre satisfaction et notre confort, nous devons les régler.  Si j'ai des problèmes avec mon ordinateur, rien ne me sert de déverser ma colère sur lui car je doute fort que cela règle mon problème et satisfasse mon besoin.  Je peux bien tenter de me soulager en l'accusant de tous les maux, mais si j'entreprends de le détruire, il est clair que je concentre mon énergie sur la mauvaise cible.  Je risque plus d'être satisfait si j'accepte de consacrer le temps qu'il faut à le réparer.  Appeler un technicien et définir mes priorités par rapport au problème serait beaucoup plus productif.  Quant à ma frustration, si il est nécessaire de l'exprimer pour pouvoir me libérer, autant le faire de façon rentable.  C'est-à-dire sans nuire à quiconque:  pourquoi pas un bon rugissement, un juron bien senti ou un coup sur le divan?  Il n'est pas toujours facile de bien vivre sa colère.  Souvent, faire ce qu'il convient pour trouver la satisfaction désirée devient exigeant.  C'est pourquoi il peut nous arriver de nous en prendre à un tiers pour la déversée, ce qui est vraiment injuste puisque l'autre n'a rien à voir avec une émotion qui sommeille au fond de nous.  Ce type de réaction, qui est malheureusement trop souvent utilisée, empoisonne les relations et ne fait que compliquer notre vie.

  Comme c'est le cas pour toutes nos émotions, si on s'efforce de vivre complètement et sainement notre colère, on pourra comprendre l'importance de cette frustration.  On sera alors en mesure d'identifier quel est notre besoin et comment le satisfaire.  De cette façon, on pourra ensuite trouver la solution la plus appropriée.  Encore plus important, dites vous qu'à chaque fois que vous arrivez à comprendre le pourquoi de votre frustration, vous arrivez à comprendre une nouvelle partie de vous-même.
          
 Références:  La puissance des émotions  par:  Michelle Larivey  Éditions de L'homme 

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