jeudi 13 juin 2013

Complètement mise à nue!

  Cette semaine j'ai le goût de vous parler d'une expérience que j'ai vécue dernièrement.  J'avais un travail à faire pour l'école concernant ce qui me rend heureuse.  Il me fallait créer mon enveloppe du bonheur.  Je prend des cours pour devenir éducatrice en milieu scolaire et nous étudions le développement global de l'enfant dans lequel on dénote cinq aspects;  le cognitif, le moral, le psychomoteur, l'affectif et le social.  Comme vous pouvez vous en douter, nous somme présentement en train d'étudier le côté affectif et tout ce qui concerne l'estime de soi et la compréhension des sentiments.  J'ai découvert, en faisant ce projet, qu'il n'est pas toujours facile d'exprimer aux autres nos émotions les plus profondes, même si on est capable de les reconnaître.

  Alors, comme je le disais, il me suffisait de mettre sur papier ce qui, pour moi, représentait le bonheur.  Rien de plus facile;  les arts visuels étant une de mes passion, je m'y mis sans tarder.  Comme à chaque fois que je mets au monde une de mes oeuvres,  je ne vis pas le temps passer tant je m'investis dans la création.  De plus, je savais exactement quels étaient les éléments qui constituaient mon nirvana;  plusieurs années d'introspection et d'autoévaluation m'ayant amené à me connaître presque sur le bout des doigts.  J'étais donc en terrain connu et je nageais comme un poisson dans l'eau.  D'ailleurs, étant une personne très émotionnelle, mes créations reflètent invariablement ce que je ressens.  Je me mis à mettre mes sentiments les plus intimes en couleurs, utilisant plusieurs techniques comme j'ai l'habitude de le faire, allant du fusain au collage en passant par l'aquarelle.  Plus mon oeuvre avançait et plus je sentais l'allégresse m'envahir.  Comme à chaque fois que je me mets à réaliser, je jetai mes pensées, mes impressions et mon inspiration sur cette feuille vierge, devant moi qui buvait chaque goutte de mon histoire avec avidité.  J'aillai même jusqu'à l'exaltation tellement le besoin de créer était important.  Il faut dire qu'il faisait longtemps que je m'étais adonnée à cette passion qui est pour moi, oh combien apaisante!  Pourtant, cela faisait des mois que mon être me criait d'aller dans mon atelier et de transposer mon intérieur sur papier et je savais pertinemment que je me devais de le faire.  Malgré tout, je ne bougeais pas, préférant m'affairer à d'autres besognes et activités, me disant que je m'y mettrais dès que le temps me le permettrait.  La vie faisant bien les choses, elle fit en sorte de me trouver le temps nécessaire pour combler mon besoin de confier mes songes à travers mon art.

  Mais, dans l'empressement de l'expression de ma passion si longtemps ravalée, j'en avais oublié le but de l'exercice;  partager avec les autres notre vision du bonheur.  Or, étant perdue dans le tourbillon de frénésie de mon imagination, mon esprit avait effacer toutes autres données!  Il faut préciser que, malgré la production de plusieurs ouvrages, je n'ai jamais osé montrer quoique ce soit à personne d'autre qu'à mon conjoint.  Pas même ma famille ou mes amis ont eu la chance de pouvoir entrevoir mes créations et voilà que j'allais, non pas seulement exposer, mais expliquer en détail les composantes d'une de mes oeuvres les plus personnelles.  Ouf!  Je commençais en grand!  C'est une fois mon collage terminé que je compris l'ampleur de mon geste.  J'allais me mettre complètement à nue devant une quinzaine de personnes que je connaissais à peine et leur dévoiler ce que j'avais de plus précieux; mon intérieur.  Allaient-elles rire de moi?  Allaient-elles me comprendre?  Je n'en avais aucune idée!  Quand ce fût mon tour, je m'avançai timidement vers l'avant de la classe.  L'enseignante m'aida à tenir le carton où était dépeint mon authenticité et je réalisai que pour la première fois de ma vie, j'allais enlever mon masque devant des gens qui m'étaient presque inconnus.  Je me mis à trembler, moi qui, habituellement, ai une aisance déconcertante en public.  J'avais peur, peur de ne pas être comprise, peur de ne pas être acceptée.  Tranquillement, je leur ai décris ma vision du bonheur, je leur ai abandonné ma vérité.  Malgré ma peur une voix me soufflait de continuer, cette voix venant de mon intérieur, me poussait à me révéler.  Je crois qu'après avoir travaillé si fort à parfaire cet intérieur, il était temps de le montrer.  Je crois que le besoin d'être vraiment qui je suis venait de prendre le dessus sur ma peur d'être rejetée.  Je finis enfin mon exposé avec des félicitations venant de toutes parts.  Elles avaient aimé...  elles m'avaient aimé!  Certaines saluèrent même mon courage pour avoir ouvert aussi grande la porte de mon âme.
        
  Jamais au grand jamais je n'aurais pensé que cette activité me ferait autant de bien.  Je sais qu'en nous donnant cette exercice ma professeure voulait nous montrer comment on peut donner de l'estime de soi aux jeunes.  Tout ce que je peux dire c'est que ça fonctionne merveilleusement bien!

 "Le bonheur réside en nous tous, il nous suffit de le dévoiler"

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