jeudi 20 juin 2013

La communication non violente


  La CNV (communication non violente) est une façon de penser et de parler qui vise à mettre de la compréhension et du respect mutuel dans vos échanges.  Elle vous aidera à vous relier à la partie de vous-même capable de comprendre avec le coeur et de vous faire entendre sans agresser.  Elle vous permettra d'aborder autrui en restant en accord avec votre humanité et, de la sorte, vous stimulerez votre bienveillance et celle des autres.  De cette façon, vous développerez votre goût pour la coopération et tout le monde en ressortira gagnant.  La CNV vous aidera à changer votre énergie négative en énergie positive.  Vous voulez transformer votre langage de reproches polluants en des mots inspirants?  Alors, suivez-moi et allons ensemble au pays de la communication non violente.  La base de la technique réside en quatre paliers;  l'observation des faits, l'expression des sentiments, l'expression des besoins et la formulation de la demande.  Si ses quatre stades sont bien suivis, il en résultera une communication claire dans laquelle chaque personne se trouvera sur le même pied d'égalité.  Regardons ensembles ces étapes d'un peu plus près:

L'observation:  Souvent lors d'une conversation, on pense qu'on parle de la même chose que notre interlocuteur et on s'imagine avoir en commun le même souvenir ou la même perception.  Mais, en fait, il arrive souvent que ce ne soit pas le cas.  On observe aussi fréquemment les faits et on les juge, ce qui met automatiquement l'autre sur la défensive et ferme le dialogue.  C'est pourquoi il est essentiel de formuler des observations neutres, se basant uniquement sur des faits.  Il faut faire attention de ne pas émettre d'opinion ou d'interprétation.  Par exemple:  "Tu es tout le temps sur l'ordinateur" est très différent de:  "Hier, tu as utilisé l'ordinateur pendant cinq heures".  En y pensant bien, la deuxième affirmation augmentera nos chances d'une ouverture au dialogue.  L'énergie que nous dégageons peut aussi, et de beaucoup, changer la donne.  On dit que notre non verbal compte pour quatre-vingt-dix pourcent de ce que notre interlocuteur capte de notre message.  Ainsi, il est important de ne pas faire semblant et que nos parole reflètent bien notre intention profonde.

Le sentiment:  Être conscient de nos émotions vécues nous évitera d'être envahi par celles-ci et nous permettra d'en prendre soin, si nécessaire.  Souvent, nous vivons des sentiments très divers et nous n'avons pas appris à les percevoir ni à les nommer.  C'est pourquoi il est important de développer un vocabulaire étendu pour arriver à bien les exprimer.  Un sentiment est un messager, un indicateur veillant à nous annoncer que quelque chose en nous est comblé ou demande de l'attention:  ce "quelque chose" en CNV se nomme le besoin.  Les étapes du sentiment et du besoin sont inséparables.  Par exemple:  Vous vous sentez seul veux dire que vous avez besoin de compagnie.  Un événement peut, selon les besoins des personnes, susciter des sentiments opposés.  Des besoin satisfaits généreront un sentiment agréable alors que des besoins non comblés créeront un sentiment désagréable.  En rendant quelqu'un responsable de nos sentiments, nous alourdissons son vécu avec le nôtre et nous renonçons à notre pouvoir.  Une relation s'épanouit davantage quand chacun entend, accueille et considère les besoins de l'autre à égalité avec les siens.

Le besoin:  Les besoins sont essentiels parce qu'ils constituent un terrain sur lequel les êtres humains peuvent se comprendre.  C'est un niveau qui amène à la compréhension mutuelle et au non-jugement car nous avons tous des besoins à combler.  Encore faut-il savoir bien les affirmer.  Un besoin s'exprime en termes positifs et n'implique ni une autre personne, ni une action concrète.  C'est en se "démêlant" de l'autre que l'on augmente nos chances d'être vraiment proche de celui-ci.  Ainsi, quand on exprime son besoin, on veillera à ne pas impliquer l'autre, comme dans:  "J'ai besoin de calme" et pas "J'ai besoin que tu te calmes.  Si on envisage le besoin d'autrui, on demandera alors:  "As-tu besoin d'être seul?" à la place de:  "As-tu besoin que je te fiche la paix?!"

La demande:  Lorsqu'on prend conscience d'un besoin non-satisfait, on peut y remédier grâce à l'élaboration d'une demande.  Il existe deux formes de demandes:  celles visant la connexion avec l'autre et celles visant une action.  Dans les deux cas, elles doivent comporter six critères fondamentaux pour pouvoir être fructueuses:
-S'adresser à quelqu'un de précis;  "Serais-tu d'accord pour..." au lieu de:  "Est-ce qu'on pourrait m'aider?"
-Concerner l'instant présent;  "Me dire si tu veux faire la vaisselle ce soir" et non:  "Dorénavant, tu feras..."
-Être concrètes;  "Me dire si tu veux faire le souper" et non pas juste:  "m'aider"
-Être exprimées positivement;  ne pas utiliser de termes négatifs comme "de ne plus faire..."
-Être réalisables;  demander l'impossible est le meilleur moyen pour ne rien obtenir!
-Laisser le choix à son interlocuteur;  "Serais-tu d'accord de..." au lieu de:  "Je veux que tu..."

  Bien sûr, quand on regarde tout cela d'un seul coup, il peut nous paraitre difficile, voire insurmontable, d'être capable d'arriver à une communication qui ce dit "non violente".  Mais, prit un par un, les paliers seront plus faciles à gravir.  Juste le fait de connaitre les quatre étapes vous rendra plus conscients de ce que vous ressentirez et comment vous déciderez de le verbaliser.  Mais, ne vous faites pas d'illusions:  savoir communiquer parfaitement est souvent l'histoire de toute une vie.  L'important est que vous saurez maintenant améliorer vos relations un mot à la fois!

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