jeudi 19 décembre 2013

Un sentiment d'accomplissement

  Demain j'irai chercher mon diplôme.  Eh oui, j'ai enfin terminé mon cours en éducation en milieu scolaire.  Beaucoup de temps et de sacrifices pour ce petit bout de papier...  qui, pour moi, signifie bien plus qu'un certificat que l'on accroche au mur.

  Effectivement, si je me rappelle bien, dans un de mes cours nous avons parlé de la théorie de Maslow.  Maslow est celui qui est considéré comme le père de l'approche humaniste en psychologie.  Psychologue américain, né en 1908 il est encore une référence très reconnue dans le domaine.  Sa pyramide sur les besoins de l'homme est étudié dans tous les domaines nécessitant la compréhension de la pensée de l'être humain.  Plusieurs besoins y sont énumérés commençant, à la base, avec les besoins physiques passant par les besoins de protection, d'appartenance, d'estime de soi et, finalement, d'accomplissement.  Chaque niveau, en partant de la base de cette pyramide doivent être comblés afin que l'on puisse passer au niveau suivant.  Or, comme vous avez pu le constater, la dernière étape est l'accomplissement de soi.  Alors, voilà pourquoi ma remise de diplôme est un moment extrêmement important pour moi:  il signifie tout le travail que j'ai dû accomplir pour pouvoir arriver à cette fameuse journée.  Ce travail comprend bien sûr, le cours en tant que tel, mais aussi tout le cheminement que j'ai fais sur moi-même.  J'ai dû monter tous les échelon de la pyramide afin d'arriver à d'abord, avoir le goût de m'accomplir, ensuite avoir le courage et la confiance pour entamer le travail qu'il fallait pour y parvenir, pour après, avoir la force de continuer jusqu'au bout malgré les difficultés rencontrées.

  En effet, maintenant que j'y pense, cela n'aurait pas pu être autrement.  Je le sais parce que j'ai déjà essayé auparavant de m'accomplir sans avoir combler mon besoin d'estime de moi, ou même d'appartenance et ce fût un échec sur toute la ligne.  Je me rends compte maintenant pourquoi, ce qui me fait croire encore plus en la théorie de Maslow.  Ayant eu une enfance et une adolescence mouvementées, mes besoins d'appartenance, d'estime et même de sécurité n'ont pas été comblés.  De ce fait, même si je le voulais, je ne pouvais pas passer à l'autre niveau qui était d'accomplir mes rêves.  J'ai essayé, oh que j'ai essayé, sans grands résultats.  N'ayant pas vraiment de lieu d'appartenance, c'est ce besoin que j'essayais de combler quand je me présentais à un cours quelconque.  Alors, dès que je me faisais des amis et que je me sentais chez moi dans ce nouveau lieu où j'étais supposée étudier pour atteindre mon but ( qui consistait à m'accomplir ) je me sentais mieux car je venais de combler un de mes besoins essentiels.  En plus, mon estime n'était pas très haute, faisant en sorte qu'il m'était facile de me faire croire que je n'arriverais pas à aller jusqu'au bout, que je n'étais pas assez forte pour pouvoir accomplir ce que j'avais commencé.  La suite était, malheureusement inévitable;  j'abandonnais ce que j'avais commencé pour me concentrer sur ce qui m'apportait ce dont j'avais besoin.  Mais, en lâchant ce que j'avais commencé, sans m'en rendre compte, je perdais aussi mon lieu d'appartenance et tout était à recommencer...  Quand j'y pense, j'ai été prise dans cette roue une bonne partie de ma vie.  Jusqu'à il y a cinq ans...

  Voilà cinq ans, je me suis tannée...  ou, plutôt, mon corps s'est tanné!  J'ai commencé à être malade et il m'a fallu arrêter de travailler.  Même si ce n'était vraiment pas ce que je pensais à ce moment, c'est la meilleure chose qui est pu m'arriver dans ma vie!  Pendant ce temps d'arrêt, je n'ai pas eu le choix de faire du ménage dans mon intérieur et de regarder ce qui ne fonctionnait pas bien avec moi-même.  Avec l'aide de mon entourage et surtout de mon conjoint, j'ai été capable de remonter le fil de mon existence et de soigner, une à une, les blessures de mon passé.  J'ai réalisé que mes besoins de sécurité et d'appartenance était maintenant comblé:  j'avais une famille et un conjoint merveilleux sur qui je pouvais compter et j'ai trouvé des moyens d'assouvir mon besoin d'estime.  Pendant ces deux ans d'arrêt, j'ai compris qu'il fallait d'abord m'aimer complétement, avec mes forces et mes faiblesses, pour pouvoir croire que j'étais assez forte pour m'accomplir.  Bien sûr, cela m'en a pris du temps pour y arriver, mais quand on y pense, qu'est ce que deux ans dans toute une vie?

  Il ne faut pas penser que ma vie est maintenant parfaite, loin de là, mais je l'aime comme elle est, et je suis toujours contente de ce qu'elle m'apporte.  Cela ne veut pas dire que je sois toujours heureuse et que je n'ai jamais de problème, mais j'accepte entièrement ce qu'elle me donne et je sais que je serai capable de passer au travers.  J'ai aussi appris que c'est souvent dans les difficultés que l'on apprend le plus.  En fin de compte, j'ai appris à être heureuse.  Vous comprenez maintenant pourquoi je dis que ce que j'irai chercher demain est beaucoup plus qu'un simple papier pour moi, en fait, c'est l'accomplissement d'une grande partie de ma vie.


 

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