jeudi 17 décembre 2015

Le plus beau cadeau que j'ai reçu

  Voilà aujourd'hui 39 ans, je prenais mon premier respire.  Le cri que la dilatation de mes poumons me fit faire signifia au docteur et aux infirmières que tout c'était passé comme il le fallait et que le chemin entre le ventre chaud de ma mère et la réalité froide de l'hôpital ne m'avait pas causé tant de tort.  Il est vrai qu'il doit être éprouvant d'arriver dans ce monde inconnu où tout est tellement plus éclatant et bruyant que la place d'où je venais, mais j'en avais décidé ainsi.  En naissant, j'allais, encore une fois, faire l'expérimentation de la dualité, parfois cruelle, mais combien nourrissante de la vie sur cette planète que l'on appelle la terre. 

  Je commence donc ma quarantième année de joyeuse façon.  Beaucoup d'événements se sont passés depuis le premier jour de ma vie.  Certains moins intéressants que d'autres mais, je crois qu'ils ont tous une importance dans l'évolution de ma personne, de mon être.  Cet être qui est, pour moi, plus que deux bras, deux jambes, un tronc et une tête.  Il est, tout d'abord, pure énergie.  C'est justement cette énergie, cette lumière qui a décidé, si on veut, du plan de l'existence que je suis en train de mener.  Je crois sincèrement que l'on choisit divers aspects de notre vie ici-bas avant de venir au monde pour nous aider à trouver notre essence pure.  Il faut dire que la réincarnation étant de mes croyances, mes vues sur la vie s'étendent beaucoup plus loin que juste celle que j'expérimente en ce moment.  Donc, pour moi notre chemin ne commence pas au premier respire que l'on prend en naissant mais, est plutôt fait de plusieurs expériences dans le bas monde ainsi que dans l'entre-deux ( espace où notre énergie se situe entre deux vies physiques ).  Alors, avant notre naissance, une des caractéristiques que notre énergie choisirait serait nos parents.  Dans le fond, ce serait logique vu l'immense portée qu'ont nos parents et ce, même lorsqu'on ne les a jamais connu, sur notre développement.  J'entends déjà certains de vous argumenter:  "  Tu vas un peu trop loin, mes parents n'ont pas vraiment satisfait les besoins, ne serait-ce que primaires, de l'enfant que j'étais!  "  Et moi de vous répondre:  "  Les miens non plus!  "

  Il est sûr que du point de vu physique il y a des parents beaucoup plus aptes à élever des enfants.  Mais, je vous parle ici d'un point de vu plus spirituel et nous sommes tous ici-bas pour connaitre la dualité.  Arrêtez-vous pour y penser deux minute;  si on ne voit que la lumière, comment peut-on juger de quelle intensité elle est?  Il nous faut absolument connaitre l'obscurité pour savoir ce qu'est la luminosité et pour ensuite saisir toute l'ampleur et la beauté de celle-ci.  Il en va de même pour tout le reste;  il nous faut connaitre le contraire d'une chose pour comprendre toute sa complexité et sa signification réelle.  C'est pour cette raison que je peux dire aujourd'hui, en toute honnêteté, que le plus beau cadeau que la vie m'ait donné sont mes parents.  Loin d'être parfaits, j'ai eu des parents plutôt absents, ce qui a créé un immense sentiment d'abandon chez la jeune fille que j'étais et la femme que j'étais devenue.  Pendant plusieurs années, mon inconscient ayant enregistré que ceux qui devaient m'aimer le plus ne faisaient pas réellement attention à moi, j'ai pensé que je n'en valais pas la peine et je me suis abandonnée à mon tour.  Pourquoi perdre du temps avec quelqu'un qui n'a pas assez de valeur pour que son père vienne la voir une semaine sur deux?  Pourquoi s'inquiéter de cette personne tandis que sa mère pouvait facilement passer des mois sans lui parler?  Alors, j'ai abdiqué et je me suis laissé tomber.  Pendant des années, mes relations furent à l'image de celles entretenues avec mes parents:  aucune stable et chacune d'elles finissant en catastrophe.  Bien sûr, je blâmais les autres et surtout ces parents qui n'ont pas su me donner l'amour nécessaire pour que je puisse aimer à mon tour.  Il en était tout autrement.  Dans le fond, la faute m'incombait car, croyant ne pas être à la hauteur, je sabotais moi-même mes propres relations.  Cela m'a prit des années avant de complètement comprendre la portée de mes gestes sur les autres mais, j'y suis arrivée.  Après beaucoup d'heures d'introspection, j'ai repris contact avec la petite fille que j'avais abandonnée des années plus tôt.  J'ai repris contact avec cette fillette qui, tout ce temps, n'attendait que je la reconnaisse.  Elle n'attendait que mon amour à moi et non celui des autres.  Alors, lorsque je décidas enfin de l'aimer, tout changea autour de moi.  Elle fait maintenant partie de ma vie depuis environ cinq ans et je peux enfin dire que je suis heureuse.  Mais, je reconnais que si je n'avais pas vécu l'abandon de mes parents, mon amour pour elle ne serait peut-être pas aussi fort et surtout, aussi précieux.

  Somme toute, ce texte ne se veux pas un jugement contre l'éducation de mes parents qui, je sais, ont donné tout ce qu'ils pouvaient pour que je sois bien.  Je voulais juste partager avec vous, en ce jour de fête, le chemin que j'ai parcouru pour vous démontrer que la personne la plus importante pour votre bien-être est vous-même et qu'il ne faut jamais douter de ce que la vie nous a donné parce que l'on ne sait pas où nous allons atterrir.  Faites confiance à l'Univers et dites-vous que même si vous n'avez pas eu les parents dont vous rêvez, vous avez reçu ceux qu'il vous fallait pour atteindre vos rêves.  

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